La formule n’est pas neuve, mais elle a fait ses preuves. Pendant les concerts, des volontaires de la communauté Shalom évangélisent des jeunes spectateurs, séduits par la découverte d’un catholicisme dynamique et rafraîchissant. Ce sont d’ailleurs ces grands évènements qui ont largement contribué à faire connaître « Shalom ». Cette communauté catholique, appelée « communauté nouvelle », est issue du mouvement du renouveau charismatique.
Comme le souligne Aline Barbosa, responsable de la communauté « Shalom » de Salvador de Bahia : « Nous souhaitons accueillir, vivre et annoncer au monde la Paix qui est Jésus. Pour cela, nous créons et animons des groupes de prières charismatiques. Nous nous appuyons également sur des grands évènements comme des festivals musicaux, ou à travers les médias, comme la radio. ».
« Shalom » vient de fêter les 30 ans de sa fondation
Désigné pour représenter la jeunesse catholique de la ville et remettre à Jean Paul II un cadeau de bienvenue lors de sa visite au Brésil en juin 1980, Moysés Azevedo, le fondateur de « Shalom« , a été profondément touché par le regard du Saint-Père. « Je suis ressorti de cet instant de grâce avec la conviction que je devais faire quelque chose pour évangéliser les jeunes. » Une mission pas si simple, notamment lorsqu’il faut convaincre ces derniers de se rendre à l’église. C’est à ce moment-là qu’est venue l’idée de créer un snack-bar, « parce qu’il est plus aisé d’évangéliser les jeunes autour d’un sandwich que de les inviter à se rendre à la messe ! ». Pari tenu. En 2007, la communauté a obtenu du pape Benoit XVI le statut d' »association privée internationale de fidèles« . Une façon de valoriser le travail missionnaire accompli par les 23.000 membres de la communauté, qu’ils soient « consacrés » ou « actifs » à travers le pays.
La communauté « Shalom » distingue trois types de membres. Ceux de la « Communauté de Vie« , 800 environ à travers le pays, qui offrent leur vie au Seigneur. Certains d’entre eux, les membres « consacrés » font même voeu de pauvreté, d’obéissance et de chasteté. Ils vivent dans des maisons communautaires au rythme des prières, des célébrations eucharistiques et des obligations liées à la bonne marche de la mission. Les membres de la « Communauté d’Alliance« , au nombre de 5.000, suivent les mêmes principes, mais vivent et travaillent généralement en dehors de la communauté. Enfin, les membres de « l’Oeuvre Shalom » participent aux groupes de prières et s’investissent dans les projets d’évangélisation. Les responsables de « Shalom » en recensent plus de 17.000 et les sollicitent pour l’organisation de grands évènements.
(c) Jean-Claude Gerez
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