Il s’agit donc de près d’un enfant sur quatre qui, un jour, risque de connaître la pauvreté dans notre pays. La Belgique se situe en dessous de la moyenne européenne, mais ces chiffres sont tout de même interpellants.
C’est parce qu’ils vivent dans une famille, concernée par la paupérisation ou l’exclusion, que 23,2% de nos mineurs risquent la pauvreté. Selon un rapport publié par l’Unicef, la Belgique devance de peu ses voisins, mais reste sous la moyenne européenne qui est de 27,1%. La Roumanie (48,7%) détient le taux le plus élevé de risque de pauvreté et la Finlande (14,2%) en détient le taux le plus bas.
Venir en aide aux familles
En Belgique, les jeunes risquent plus que leurs parents (20%) et leurs grands-parents (20,8%) de tomber dans la pauvreté et l’exclusion. Selon Eurostat, l’office statistique européen, leur précarité serait liée à l’emploi des parents, à la composition du ménage, au niveau des revenus de remplacement et à l’offre des services sociaux.
Le délégué général aux droits de l’enfant, Bernard De Vos, en tire les conclusions dans Le Soir: « les décideurs limitent l’aide sociale et appellent à la relance de la consommation, alors que de nouvelles formes de pauvreté prospèrent. Garantissons le droit au logement, pour éviter les coûteux déplacements de mineurs, individualisons et automatisons l’accès aux droits sociaux. Il y a un cynisme terrible à ne pas offrir à ceux qui en ont le plus besoin l’aide à laquelle ils ont droit, sous prétexte qu’ils ne la demandent. »
En Espagne aussi
Près de 2,2 millions d’enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté en Espagne. Ce nombre a augmenté de 205.000 unités en deux ans, selon un rapport présenté par l’UNICEF Espagne.
Les mineurs constituent le groupe le plus pauvre du pays et le plus fortement touché par la crise économique. La pauvreté des mineurs a dépassé 26%.
L’augmentation du nombre des adultes au chômage au sein de familles ayant des enfants est près de deux fois supérieure (+ 120% entre 2007 et 2010) à celle concernant l’ensemble des familles. La pauvreté chronique a augmenté de 53% en trois ans. En 2010, 13,7% des enfants vivaient dans des familles présentant un fort taux de pauvreté.
Apic/SB (avec Le Soir)