Mali, Mauritanie, Niger, Tchad… Des pays dont on parle beaucoup actuellement à cause des violences qui y règnent, de la famine qui menace et des combats que doivent mener les familles pauvres pour simplement essayer de survivre. Caritas International se tourne, elle aussi, vers ces pays du Sahel. Elle ne parle pas encore de situation d'urgence, mais l'association est inquiète.
La récolte décevante de l'année dernière et les prix des denrées alimentaires pratiqués actuellement dans les pays du Sahel, conduisent des millions de personnes au désespoir. Près de 6 millions de personnes ont déjà épuisé leur stock de nourriture et nécessitent une aide alimentaire d'urgence. Pis encore: plus de 12 millions de personnes seront menacées dans les prochains mois si les actions préventives se font attendre. Les pénuries alimentaires seront les plus importantes entre mai et octobre 2012, dans certaines parties du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Tchad, du Nord du Nigéria, du Nord du Cameroun et de la Gambie. L'alerte est donnée par Caritas International, dont son président, le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, déclare que l'état d'urgence au Sahel est une priorité absolue: "Une action d'aide conjointe doit rapidement être mise sur pied pour éviter que des dizaines de milliers de personnes meurent inutilement à cause d'un manque d'empathie de la part de la communauté internationale."
Sur son site: www.caritas-int.be, l'association publie l'interview de Marc Somers. Fraîchement de retour d'une mission au Niger, Marc Somers, responsable du Département Coopération Internationale de Caritas International, évoque la crise alimentaire que connaissent en ce moment les pays du Sahel et les efforts menés pour prévenir le pire.
Caritas/SB
Photo: A maturité, cet espace offrira une aire de pâturage parfaite pour le bétail et améliorera la vie de nombreux paysans. Dans le jargon, nous appelons ça des "demi-lunes". L’anneau au centre de chaque "demi-lune" accueillera un arbrisseau tandis que le monticule de terre malléable sur le côté permettra d’y semer de l’herbe. La partie creusée servira de bassin pour y récolter un maximum d’eau à la période des pluies afin d’en abreuver les végétaux. © Marc Somers/Caritas International Belgium (2012)