Les membres du clergé de l’Église orthodoxe de Grèce devraient connaître une réduction de leur salaire, de l’ordre de 10%, à l’image des mesures d’austérité drastiques préconisées par le gouvernement hellénique.
Depuis 60 ans, l’État hellénique rémunère l’ensemble des prêtres – qui sont plus de 10.000 -, ce qui représente un budget annuel de 190 millions d’euros. En signant cet accord, l’État grec avait accepté la prise en charge des salaires du clergé, moyennant la récupération de propriétés de l’Église. A titre d’exemple, l’archevêché d’Athènes aurait transmis 96% de ses propriétés à l’État grec.
Concrètement, un seul prêtre sera désormais rémunéré pour dix prêtres retraités ou décédés. Une telle mesure risque d’avoir de graves conséquences sur la présence du clergé dans les villes et villages, là précisément où l’Église opère sa mission sociale, qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation ou encore de l’aide alimentaire des plus démunis.
La fortune prétendue de l’Église de Grèce occupe régulièrement le devant de la scène. Comme l’avait déjà précisé l’archevêque Hiéronymos d’Athènes, primat de l’Église orthodoxe grecque, en décembre 2011 : « Nous nous efforçons de rester concentrés sur notre ministère, de poursuivre notre œuvre sociale, en cohérence avec notre foi. Tôt ou tard, les gens connaîtront la vérité sur ces accusations« .
la croix/at