Dans une étude intitulée "Le visage féminin de la migration : plaidoyer et pratiques exemplaires en ce qui concerne les femmes migrantes et les familles qu'elles laissent derrière elles", Caritas Internationalis rappelle qu'un nombre toujours croissant de femmes émigrent seules à la recherche d'une vie meilleure.
Si certaines d'entre elles ont eu la chance de trouver un travail bien rémunéré, des opportunités de formation professionnelle et jouissent à présent d'une plus grande liberté, "Beaucoup d'autres, en revanche, sont victimes de tromperies dès leur départ de leur pays d'origine et à leur arrivée, elles sont victimes d'abus, de viols ou de discrimination".
Comme le souligne Martina Liebsch, la directrice de Caritas Internationalis Advocacy and Policy : "La maltraitance des femmes migrantes est souvent invisible, car elle a lieu entre les murs domestiques, où les employées de maison sont battues, ne perçoivent pas de salaire ou sont soumises à des horaires de travail exténuants. Elle a lieu en outre dans les maisons closes, où les trafiquants d'être humains vendent les femmes en les contraignant à se prostituer; elle a lieu dans les exploitations agricoles, où les femmes sont liées à des contrats de travail privés de droits; elle a lieu dans les zones urbaines, où les femmes sont maltraitées et victimes d'abus".
Caritas Internationalis exhorte tous les pays à adopter des mesures efficaces et à revoir leurs politiques migratoires pour évaluer leur impact sur les femmes migrantes. Caritas demande également une plus grande attention pour les familles dans lesquelles la mère est séparée de ses enfants. Le paradoxe de la situation étant que de nombreuses femmes "contraintes de laisser leurs enfants dans leur pays d'origine" sont en charge des enfants des autres à l'étranger…
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