Dans une « Opinion » parue dans La Libre Belgique (édition du 17 février), l’évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles réagit au nouveau texte de la loi scoute qui supprime toute référence à Dieu. Et invite à un nouveau partenariat « win-win ».
Evêque référendaire pour la pastorale des jeunes, Mgr Jean Kockerols regrette que la nouvelle formulation de la promesse et de la loi scoute, proposée par la fédération « Les Scouts » à ses membres, mette de côté toute référence à Dieu alors qu’une telle allusion « n’implique pas que chacun partage la même foi« . L’évêque auxiliaire se demande de plus si le nouveau texte qui aborde la question de l’engagement à partir du seul critère de « l’épanouissement personnel, social et spirituel » reflète encore un véritable engagement envers autrui.
Rappelant les liens historiques entres les paroisses et la plupart des unités affiliées à la fédération « Les Scouts », qui « se sont distendus sans pour autant avoir entièrement disparu » Mgr Kockerols estime que les uns et les autres ont « intérêt à se rencontrer, à dialoguer pour que ces liens soient précisés, voire redéfinis. » Il propose même aux deux parties de réfléchir sur les formes d’un partenariat. « Chacun a des dons à partager avec d’autres. Si l’unité souhaite inscrire explicitement son identité dans la tradition chrétienne, cela n’implique pas un alignement des convictions. Au contraire, cela sous-entend le respect de la quête spirituelle de chacun. Mais l’unité s’engage alors à proposer à ses membres une référence pour soutenir cette quête. Une recherche dans laquelle la paroisse devra elle aussi s’impliquer, en s’engageant à aider les animateurs de l’unité« , explique l’évêque bruxellois.
Bref, de l’aide dans la quête spirituelle des scouts, dans la mise à disposition de locaux en échange de participation voire de co-organisation à certaines activités de la paroisse, voilà concrètement quelques uns des multiples enjeux de cette proposition de partenariat que Mgr Kockerols envisage comme une opération « gagnant-gagnant ».
P.G.