Un membre du comité d’éthique pour les Jeux Olympiques de Londres a démissionné pour protester contre la présence de Dow Chemicals parmi les principaux sponsors de l’évènement. La multinationale américaine est accusée d’être en partie responsable de la catastrophe de Bhopal en 1984. C’est ce que rapporte un article d’Aujourd’hui l’Inde, du 27 janvier.
L’écologiste Meredith Alexander a annoncé qu’elle quittait la commission « Londres durable » 2012, organisme indépendant qui a pour rôle de s’assurer que les JO respectent les règles de « l’éthique » et du « développement durable ». Par cette action, elle désire marquer son opposition à la participation de Dow Chemicals, un des plus gros sponsors des JO,d’été de Londres, qui finance entre autres l’étoffe de tissu de 900m de long qui entourera le stade olympique, dans l’est de Londres, pour un montant de 8,4 millions d’euros.
« Accorder ce contrat à Dow constitue un affront pour les victimes de la catastrophe de Bhopal, en Inde, qui aujourd’hui encore continuent à souffrir », commente Seema Joshi, spécialiste de la responsabilité des entreprises en matière de droits humains pour Amnesty International.
En 1999, Dow Chemicals rachetait Union Carbide, le groupe américain de pesticide dont l’usine de Bhopal a explosé à la suite d’une fuite de gaz dans la nuit du 3 au 4 décembre 1984. 3500 personnes ont été tuées sur le coup et des milliers d’autres sont mortes de maladies causées par les substances toxiques de l’usine, laissée à l’abandon après la catastrophe. Même si Union Carbide est toujours, juridiquement parlant, une entité séparée, son identité en tant que société et toutes ses transactions sont totalement intégrées à celles de Dow. Le groupe estime que les 470 millions de dollars versés aux victimes de la catastrophe par Union Carbide en 1989 est « équitable ».
En Inde, les ONG, travaillant pour la défense des victimes de Bhopal, se sont félicités de la position dissidente de Meredith Alexander.
A.L