Plus de bébés pendant l’année du dragon !


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Plus de bébés pendant l’année du dragon !
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

Face à l'échec de la politique sur la natalité, Lee Hsien Loong, le premier ministre de Singapour a déclaré compter sur l’année du dragon pour relancer les naissances, lors de son message du 21 janvier dernier pour le Nouvel An lunaire.

Une croissance de 10% avait été remarquée pendant les années du dragon précédentes, en 1988 et en 2000. Cependant, cette augmentation ne s'est pas montrée suffisante pour enrayer la chute de la natalité à Singapour.

D'après les statistiques gouvernementales, en 2011, l'indice de fécondité était de 1,20 enfant par femme en âge de procréer, pour 1,60 en 2000. Des niveaux bien inférieurs au seuil de renouvellement des générations (2,1 enfants par femme en âge de procréer).

Pour le Premier ministre, relancer les naissances « est indispensable à la préservation de ce qui fait le cœur de notre société ». Lee Hsien Loong, lui-même père de quatre enfants, a assuré les familles singapouriennes que le gouvernement continuerait d’assumer une part du coût financier lié à l’enfant, à savoir les allocations familiales, un accès privilégié aux logements subventionnés ou l’aménagement du temps de travail.

Pour rappel, la politique familiale à Singapour a grandement évolué depuis 1945. Après une première phase visant à freiner, voire stopper le boom démographique (5,8 enfants par femme en âge de procréer en 1960...), les autorités ont commencé à ré-encourager les naissances dans les années 1980. En 1987 par exemple, le mot d’ordre des campagnes officielles était "Have Three or More (if you can afford it)". Plus tard, dans les années 2000, le gouvernement tenta de persuader les citoyens qu’il était nécessaire, pour les couples, de passer du temps ensemble de manière « romantique », sans même évoquer une éventuelle naissance à la clé.

Beaucoup d'efforts en vain... Le taux de natalité continue de chuter. Dans un système éducatif et économique fondé sur la compétition intense, les Singapouriens, notamment issus de la classe moyenne, persistent à manifester un réel scepticisme vis-à-vis des campagnes gouvernementales les invitant à procréer.

Reste à espérer que cette année-ci, le dragon soit plus prolifique !

Églisesd'Asie/A.L

Catégorie : L'actu

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