La Conférence épiscopale du Congo (CENCO) s’est déclarée « affectée et indignée » par les attaques médiatiques contre le cardinal Laurent Monsengwo, selon quotidien congolais « Le Phare » du 6 janvier 2012.
Pour rappel, le secrétariat de la Cenco avait fait publié un communiqué sur l’observation électorale par l’Eglise catholique le 8 décembre dernier. L’archevêque de Kinshasa avait dénoncé le 12 décembre 2011 les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 28 novembre.
« Depuis plusieurs semaines, certains médias, notamment la Rtnc (chaîne publique), s’illustrent par des attaques personnelles allant jusqu’aux injures à l’endroit de Son Eminence Laurent Cardinal Monsengwo« , a affirmé l’abbé Léonard Santedi, secrétaire général de la Cenco, dans un communiqué diffusé le 5 janvier. Et d’ajouter: « La Conférence épiscopale nationale du Congo est affectée et indignée par cette façon de faire« . Selon le communiqué, Mgr Nicolas Ndjomo, évêque de Tshumbe et président de la Cenco, a demandé au Premier ministre congolais de « prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin à la dite campagne. »
Le 12 décembre 2011, trois jours après la publication des résultats provisoires de la présidentielle du 28 novembre par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le cardinal Monsengwo avait affirmé que ces derniers n’étaient « pas conformes à la vérité ni à la justice ». Et d’exiger que les résultats réels de l’élection soient communiqués. « Delà, la guerre était lancée par les faucons de la Majorité Présidentielle « , estime « Le Phare ». Prenant parti pour Mgr Monsengwo, le journal précise que ce dernier n’a jamais pris l’avion avec un groupe d’opposants, contrairement à ce que prétendent certains médias.
Par ailleurs, les évêques congolais sont inquiets devant la nouvelle flambée de violence qui sévit actuellement dans l’est du pays. Ils réagissent à la violence des rebelles rwandais du FDLR qui sévissent dans la région. Ainsi au Sud Kivu, 26 personnes au moins sont mortes récemment. Les évêques congolais sont particulièrement critiques sur l’intervention brutale des rebelles « qui depuis des années, pillent, tuent et brutalisent la population de cette région frontalière« . Les rebelles du FDLR qui font de l’Est du Congo une région particulièrement dangereuse, sévissent depuis 1994, où ils prirent une part active dans le génocide rwandais. On estime que 800.000 personnes auraient été tuées.
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