Une vidéo choquante mise en ligne par le quotidien britannique, The Guardian, le 9 janvier dernier, montre une tribu des iles Andaman forcée de danser pour des touristes indiens, en échange de nourriture. Cet exemple typique des "safaris humains" provoque à nouveau l'indignation générale, d'après le site web d'information, Aujourd'hui l'Inde.
Situé dans la baie du Bengale, à plus de 1000 km de la cote est de l’Inde, l’archipel des iles Andaman et Nicobar compte cinq tribus indigènes composées toutes de moins de 400 membres. Elles sont de plus en plus menacées par le développement du tourisme.
En 2010 déjà, les medias s’étaient fait l’écho de ces visites touristiques, organisée par des agences locales qui proposaient d’aller a la rencontre des Jarawa, alors que la loi indienne interdit d’entrer en contact avec eux ou de les photographier. "Les tour-opérateurs et les chauffeurs de taxi qui conduisent les touristes sur une route illégale pour accéder à la réserve, sont impliqués dans ce scandale", dénonce Survival International sur son site.
Le directeur de l’organisation, Stephen Corry, a qualifié l’incident d’histoire "scandaleuse qui exhale les relents racistes et dégradants de l’ère coloniale et de ses ‘zoos humains’ qui appartiennent à un passé révolu. Tout porte à croire que le comportement de certains individus à l’égard des peuples indigènes n’a pas changé d’un iota. Les Jarawa ne sont pas des bêtes de foire qu’on peut contraindre à faire des pitreries pour des touristes en mal d’exotisme".
A.L