Un mois et demi après l’adhésion de la Palestine comme 195e membres de l’UNESCO, mardi 13 décembre le drapeau palestinien est hissé officiellement au siège de l’organisation à Paris. Un geste symbolique qui marque également l’arrivée progressive de sites palestiniens sur les listes futures du patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi eux, le polémique caveau du prophète Abraham…
Situé à Hébron, à trente kilomètres au sud de Jérusalem, en Cisjordanie, le tombeau familial d’Abraham, père des trois grandes religions monothéistes, est aujourd’hui divisé en deux sections jalousement gardées, l’une pour les fidèles musulmans et l’autre pour les pèlerins juifs, depuis le massacre de 29 Palestiniens par un colon juif le 25 février 1994.
Bref, une ville sainte pour les juifs, les chrétiens et les musulmans.
Si en 2010, elle a été inscrite par le gouvernement israélien sur sa liste des monuments historiques, les médias palestiniens, eux, ont multipliés les appels pour revendiquer l’identité arabe et musulmane de ce site.
« Nous avons commencé il y a trois ans une campagne pour l’inscription de la ville de Hébron à l’Unesco », explique, à l’AFP, son maire, Khaled Essili, rentré récemment de Paris, où il participait à un colloque à l’Institut du monde arabe destiné à soutenir l’inscription de la Vieille ville d’Hébron au Patrimoine mondial de l’humanité.
Un démêlé religieux et identitaire, qui pourrait bien exploser sur les bancs parisiens d’une organisation pour les droits de la culture, de l’éducation et des sciences…
A.L