Mercredi 28 décembre avaient lieu à Pyongyang les obsèques du « Cher dirigeant » de la Corée du Nord, Kim Jong-il, décédé le 17 décembre dernier d’une crise cardiaque. La cérémonie a été à l’image du règne de l’ex-dictateur, absurde et démesurée.
Né au début des années 1940, Kim Jong-il hérita le pouvoir de son père Kim Il-sung en 1994. Adepte des passations dynastiques, classiques chez les Kim, il nomma dès 2010 son 3e fils, Kim Jong-un, pour lui succéder à la tête de la République Populaire démocratique de Corée (RPDC).
Un article du Figaro rapporte que la propagande nord-coréenne a parfaitement orchestré cette transition dynastique : « Après avoir quitté le mausolée, le corps du défunt a reçu un dernier hommage de centaines de milliers d’habitants de la capitale, lors d’un tour triomphal de 40 Km ». Le culte de la personnalité, initié par le père du dictateur, a été poussé à l’extrême par Kim Jong-il. Une manière pour lui d’imposer sa légitimité … D’après le quotidien français La Croix, la propagande des Kim explique l’impressionnante longévité d’un régime oppressif qui a survécu à la chute de la plupart de ses homologues communistes, et à une famine tuant près d’un million d’habitants.
Interrogée par un correspondant du Figaro sur place à Séoul (Corée du Sud), Park Eun-a qui s’est enfuie, adolescente, de la province pauvre du Hamgyeong du Nord, déclare que «la mort de Kim ne signifie pas la fin du régime ». A peine plus jeune que le nouveau maître de Pyongyang, la jeune femme de 23 ans veut espérer que Kim Jong-un ouvrira son pays au monde extérieur, inspiré par les études qu’il a faite dans une haute école en Suisse. Un rêve utopique cependant, Kim junior ayant déjà épousé la passion familiale pour l’armée…
Quand l’espoir ne fait pas forcément vivre…
A.L