L’Osservatore Romano du 7 novembre fait longuement l’analyse du film « Les Aventures de Tintin – Le secret de la Licorne ». Un bel hommage du journal du Vatican au réalisateur Steven Spielberg, et au personnage hautement célèbre d’Hergé, Tintin…
Tintin est un « héros catholique ». Tel sont les termes que l’écrivain français Denis Tillinac emploie pour décrire le jeune reporter belge, dans un article repris par l’Osservatore Romano.
C’est un symbole de l’ »humanisme chrétien », analyse le journaliste Antonio Carriero.
Pour Emilio Ranzato, Spielberg a retrouvé « son identité la plus libre, et peut-être la plus brillante, en tout cas la plus personnelle : Celle d’un chef d’orchestre qui combine de façon audacieuse l’action, la comédie et le goût vintage pour le cinéma d’autrefois ». Il juge cependant que l’aspect de l’aventure prédomine, et que les valeurs profondes de Tintin apparaîtront clairement dans le second volet de ce qui devrait être une trilogie : « Des valeurs universelles », rappelle-t-il, « qu’Hergé a appris à travers une éducation catholique et par le scoutisme: loyauté, fraternité, amitié et disponibilité envers les plus faibles et les plus pauvres ».
Gaetano Vallini, quant à lui, loue le courage dont a fait preuve le réalisateur américain, pour avoir osé porter sur grand écran un personnage oublié et démodé par certains côtés, mais dont les histoires ont « le goût inimitable des aventures de toujours ». Le journaliste culturel émet néanmoins quelques réserves, comme le manque de charisme du personnage de Tintin, qui se fait souvent voler la vedette par le capitaine Haddock, ou encore la propension du réalisateur à avoir voulu rapprocher le héros belge du personnage d’Indiana Jones, l’une de ses créations les plus populaires.
Une analyse plus que détaillée des aventures de Tintin sur grand écran. Le directeur de l’Osservatore Romano, Gian Maria Vian, un fervent tintinophile ? A n’en pas douter…
Apic/A.L