Mgr José Francisco Oliveros, évêque de Malolos, déplore la pollution croissante de l’environnement dans son diocèse. L’évêque affirme que des millions de tonnes de déchets venus de Manille seraient transportés vers le territoire de son diocèse parce qu’il n’y aurait plus suffisamment d’espace dans la capitale pour de telles énormes quantités. « Nous ne voulons pas être la décharge de Manille » a commenté l’évêque dans son message adressé à l’Aide à l’Église en Détresse (AED).
La situation dans le diocèse de Malolos devient critique. Les cours d’eaux sont sévèrement contaminés par des produits chimiques issus de l’industrie. Deux des vingt fleuves les plus pollués du monde traversent le territoire de ce diocèse. La population contribue également à la pollution de l’environnement parce que beaucoup de gens jettent simplement leurs déchets dans les rivières. L’exploitation du marbre dans les carrières situées dans les montagnes engendre la déforestation alentour. Il pourrait s’ensuivre des inondations puisqu’aucune végétation ne peut plus retenir l’eau venue des montagnes.
Certes, il existe des lois pour la protection de l’environnement aux Philippines, mais elles ne sont pas appliquées. L’Église exige du gouvernement le respect de ces lois et en appellet également aux entreprises de s’y plier. En outre, à travers des programmes pastoraux, l’Église catholique aurait l’intention d’éduquer ses fidèles, qui constituent environ 90 pour cent de la population dans la région, à respecter l’environnement. « La Création est un cadeau divin. Dans la Nature, nous voyons la face du Seigneur », a souligné l’évêque. Il s’agit aussi d’une grande préoccupation pour l’an prochain où le diocèse fêtera le jubilé d’or de son existence.
« L’Aide à l’Église en Détresse », dont le financement repose uniquement sur des dons privés, soutient les hommes qui s’engagent pour les autres, au service de l’Église. C’est uniquement grâce à des dons que plusieurs milliers de projets pastoraux sont financés chaque année. L’un des désirs les plus profonds de « l’Aide à l’Église en Détresse » est de s’engager en faveur de la liberté religieuse. Depuis sa fondation en 1947, « l’Aide à l’Église en Détresse » est perçue comme la voix des chrétiens opprimés et persécutés. L’œuvre de bienfaisance publie tous les deux ans un « rapport sur la liberté religieuse dans le monde », ainsi que l’ouvrage « Persécutés et oubliés ? Un rapport sur les chrétiens opprimés pour leur foi ». Infos : AED - www.acn-intl.org
(cp/mvl)