Quelques heures après la mort de Mouammar Kadhafi près de Syrte, en Libye, le 20 octobre 2011, dans des circonstances encore floues, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a estimé qu’il fallait « prier pour que l’on œuvre en faveur de la pacification du pays et pour la démocratie ». « Nous devons travailler pour le peuple libyen et afin que tous coopèrent à la reconstruction », a affirmé le cardinal Bertone.
Le nonce apostolique à Malte et en Libye, Mgr Tommaso Caputo, souhaite, pour sa part, que « cette journée marque le passage vers un avenir de paix, d’harmonie et de développement social pour un peuple, le peuple libyen, qui a beaucoup souffert ». « La mort violente est toujours un évènement dramatique et en tant que tel, elle mérite le respect », a ajouté le diplomate du Saint-Siège.
Le général, qui a dirigé d’une main de fer la Libye pendant 42 ans, était entré dans la clandestinité depuis la prise de Tripoli en août par les rebelles du Conseil national de Transition (CNT). A Syrte, son fief historique, les fidèles du dirigeant libyen résistaient depuis plusieurs jours aux assauts répétés du CNT.
Selon la note de la salle de presse du Saint-Siège, « la nouvelle de la mort du colonel Mouammar Kadhafi clôt la trop longue et tragique phase de la lutte sanglante pour abattre un régime dur et oppresseur. ».
« On doit donc maintenant souhaiter qu’épargnant au peuple libyen de nouvelles violences dues à un esprit de revanche ou de vengeance, les nouveaux gouvernants puissent entreprendre au plus vite la nécessaire oeuvre de pacification et de reconstruction, dans un esprit d’inclusion, sur la base de la justice et du droit, et que la communauté internationale s’engage à aider généreusement la réédification du pays. De son côté, la petite communauté catholique continuera à offrir son témoignage et son service désintéressé, en particulier dans les domaines caritatif et sanitaire, et le Saint-Siège s’engagera en faveur du peuple libyen dans le domaine des relations internationales, dans un esprit de promotion de la justice et de la paix. »
Rappelons que les responsables de la nouvelle Libye ont déjà remercié le pape pour ses « appels humanitaires » et la communauté catholique pour ses hôpitaux et les centres d’aide de 13 communautés religieuses.
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