Le gouvernement indonésien et des leaders religieux musulmans ont condamné l'attentat suicide qui a eu lieu le 25 septembre contre l'église protestante de Bethel Injil, à Solo sur l'île indonésienne de Java. Pour le président Yudhoyonom, cet acte est inacceptable et s'en prend à l'ensemble du peuple indonésien.
Din Syamsudin, chef de "Muhamadiyah", la deuxième plus grande organisation islamique du pays, a qualifié les attaquants de "groupe de criminels sans le moindre sentiment d'humanité".
Fidèle à son engagement d'éradiquer l'extrémisme du pays, le président Yudhoyonom a déjà révélé les premiers éléments de l'enquête. Le bilan est de trois morts, une vingtaine de blessés graves et de nombreux autres blessés. L'attentat serait dû au mouvement islamique fondamentaliste, déjà responsable de l'explosion de la mosquée de la caserne de police de Cirebon en avril dernier. Cette attaque constitue la plus grave d'une série lancée par des extrémistes islamistes contre la communauté chrétienne et la police. Selon certaines sources des forces spéciales de police, l'attaque des extrémistes serait une vengeance à la suite des heurts qui ont eu lieu entre chrétiens et musulmans à Ambon (Moluques), le 12 septembre dernier.
Les attaques contre des églises ne sont pas nouvelles en Indonésie, le pays musulman le plus peuplé de la planète. Rappelons que plus de 20 églises ont été victimes d'attentats à la bombe durant les célébrations de Noël 2000.
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