Mgr Kockerols : “J’ai vu des jeunes heureux d’approfondir leur foi !”


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Mgr Kockerols : “J’ai vu des jeunes heureux d’approfondir leur foi !”
Par admin
Publié le - Modifié le
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Au retour des Journées Mondiales de la Jeunesse, Monseigneur Jean Kockerols, Évêque référendaire pour la pastorale des jeunes en Belgique francophone, partage son expérience lors des JMJ et tire quelques lignes de force pour l’avenir.

Vous êtes revenu des JMJ. Êtes-vous heureux ? Pourquoi ?

Je suis très heureux parce que j’ai vu des jeunes heureux d’approfondir leur foi, de la redécouvrir, de vivre une expérience d’Église à tous niveaux. Je suis également très heureux de ma première expérience aux JMJ en tant qu’évêque : d’une part, comme évêque catéchiste et en même temps, comme membre du collège épiscopal. J’ai pu côtoyer des évêques du monde entier et avoir avec eux des échanges très sympathiques.

Qu’est-ce qui vous a marqué chez les jeunes que vous avez rencontrés ?

Ce qui m’a fort touché, ce sont les grandes attentes de beaucoup de participants, en particulier sur le plan de l’approfondissement de la foi. Je l’ai vérifié aux journées en diocèse, à Tarragone, dans l’animation du petit groupe Be.Brussels et à l’issue des catéchèses où j’étais noyé dans les questions. J’ai un souvenir ému de la joie exubérante, malgré des conditions de vie exigeante.

C’est la première fois que vous viviez les JMJ comme Évêque et Évêque référendaire des jeunes. Qu’est ce que ça change ? Qu’en pensez-vous ?

Je découvre mes nouvelles responsabilités. Je découvre aussi la confiance qu’ont les jeunes dans les évêques et leurs attentes. Je voudrais avoir le temps de creuser certaines impressions avec un certain nombre d’animateurs, accompagnateurs des groupes.

Vous avez donné la catéchèse trois jours d’affilée. Qu’est-ce que vous vous étiez donné comme objectif ?

Dans l’ordre, j’ai donné la catéchèse aux diocèses de Marseille et Pontoise, à de nouveaux mouvements et au diocèse de Grenoble. Je m’étais donné comme objectif une parole simple et cordiale mais avec un contenu le plus profond possible.

Quelles furent vos rencontres les plus marquantes lors de vos programmes ?

De façon générale, la progressive prise de conscience de l’universalité de notre rencontre. À Reus, nous étions avec des Tchèques et des Équatoriens… Puis, peu à peu, on prend conscience qu’on fait partie d’un très grand ensemble. Ce qui m’a fort ému, ce sont les rencontres avec le groupe Be.Brussels. Nous ne nous étions pas réunis avant le départ et j’avais quelques appréhensions de savoir si la « mayonnaise » allait prendre. J’ai été séduit par la capacité des jeunes à s’apprivoiser en un tour de main et à vraiment faire corps. Grâce à quelques belles personnalités dans le groupe, nous avons vécu de très belles JMJ ensemble. Et puis, c’est vrai, je peux aussi épingler la veillée un peu « dantesque » à Cuatro Vientos, on s’en souviendra.

Vous avez pu rencontrer les jeunes de Bruxelles dans votre groupe, votre car … Qu’avez-vous partagé avec eux ?

Nous avons suivi la démarche proposées des quatre ou cinq premières marches. Et, à leur demande, j’ai fait un témoignage sur mon parcours de vie…

Le programme des évêques est un peu différent de celui des jeunes… Vous avez fait les deux. Est-ce compatible ?

Non… C’était un peu un tiraillement entre le petit groupe et la présence auprès des jeunes francophones. Ça a été possible à Reus et très difficile à Madrid. Heureusement, nous étions sur la même ligne de métro. On restait en contact par téléphone au cours des journées. Si je n’avais pas été évêque catéchiste, j’aurais sans doute pu trouver un peu plus de temps à Madrid pour rester avec les jeunes.

Qu’est ce que les JMJ vous ont confirmé sur les jeunes, et leur relation à l’Église, au Christ ?

Une grande disponibilité des jeunes et une quête spirituelle certaine. En même temps, j’ai aussi constaté une grande pauvreté dans la façon d’articuler le contenu de la foi.

Qu’est ce que cela vous donne comme intuition comme Évêque auxiliaire de Bruxelles et comme Évêque référendaire de la pastorale des jeunes … ?

Comme Évêque auxiliaire, il y a vraiment à imaginer des moments semblables au temps de catéchèses des JMJ. Il faut trouver la bonne formule mais il y a quelque chose à creuser là, en lien avec le pôle jeune à la Place Flagey.

Comme Évêque référendaire pour les jeunes, je pense déjà aux prochaines JMJ. Ce sera à Rio et tout le monde ne pourra pas y participer… Je voudrais qu’on soit attentif à quelques journées alternatives en Belgique.

Et qu’avez-vous comme pensée pour les jeunes qui n’étaient pas aux JMJ ?

Même si je comprends bien les circonstances liées aux 2èmes sessions et à des cas de maladie, je dirais qu’ils ont raté quelque chose… Je regrette que nous étions peu nombreux. Ce n’est pas une question de fierté pour la Belgique mais c’est dommage pour tous ceux qui auraient pu être présents.

Que diriez-vous aux différents acteurs pastoraux, responsables de paroisse sur les JMJ, sur les jeunes ?

Je comprends que ce ne soit pas facile de « dénicher » les jeunes mais je voudrais qu’on leur donne du temps et de l’écoute, des balises pour leur quête spirituelle. Les nouveaux mouvements ont un grand rôle à jouer mais ce n’est pas exclusif et les diocèses avec leurs responsables locaux doivent s’y impliquer. J’engage tous les jeunes religieux, religieuses, consacrés, les jeunes prêtres à participer au moins une fois aux JMJ.

Que retenez-vous ? Quel souhait transmettriez-vous ?

J’avais envoyé les jeunes au départ de la Basilique de Koekelberg, en leur donnant comme leitmotiv « on se donne ». J’aimerais continuer à les appeler à se don de soi et les aider à découvrir la fécondité de ce don.

JMJ.be/CJ

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