Pour la première fois dans l’histoire du Pakistan, quatre sièges du Sénat seront réservés aux minorités religieuses non musulmanes. Le siège ira à un représentant des minorités dans chacune des quatre provinces du pays : Penjab, Sindh, Baloutchistan et Khyber Pakhtunkhwa (anciennement la province de la Frontière du Nord-Ouest).
C’est la première fois que des non musulmans siégeront à la Chambre haute du Parlement pakistanais. Auparavant, ces sièges étaient assignés à des experts religieux musulmans, à des femmes et à des technocrates. Cette loi, qui était réclamée avec force par les minorités non musulmanes, et soutenue par de nombreuses voix au sein du Parti du peuple pakistanais (PPP), entrera en vigueur lors de la prochaine élection des sénateurs, prévue en mars 2012.
Après avoir remercié le président Asif Ali Zardari, Anjum James Paul, professeur de confession chrétienne et président de l’association pakistanaise des enseignants originaires des minorités « Pakistan Minorities Teachers Association » (PMTA) a « humblement » demandé au président pakistanais d’augmenter également les sièges destinés aux minorités au sein de l’Assemblée nationale, à savoir la Chambre basse du Parlement. Il l’a aussi incité à abolir toutes les lois et les articles qui discriminent les minorités au Pakistan, notamment la fameuse « loi sur le blasphème », afin que tous les citoyens du Pakistan « puissent jouir de droits égaux et contribuer à la gloire de la nation ».
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