Le Sud-Soudan accède à l’indépendance ce samedi 9 juillet 2011. Le nouveau président, le général Salva Kiir Mayardit a d’ores et déjà reçu les félicitations et l’assurance d’une solidarité renouvelée de la part du pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE). Une délégation du Saint-Siège participera aux cérémonies d’indépendance, a fait savoir, le P. Lombardi.
Indépendance saluée par le Saint-Siège
La délégation envoyée par le pape sera chargée de transmettre des vœux « de paix etde prospérité ». Le Vatican a souligné que la paix, la réconciliation et le respect des droits de tous, en particulier la liberté religieuse, sont les nouveaux piliers sur lesquels bâtir le nouvel ordre sociopolitique dela région. Aussi, le Saint-Siège invite-t-il la communauté internationale à soutenir le Soudan et le nouvel Etat indépendant.
Pour rappel, le Vatican entretient des relations diplomatiques avec Khartoum (Soudan) depuis 1972. Selon le Père Lombardi, une éventuelle demande du gouvernement sud-soudanais en vue d’établir des relations bilatérales est actuellement à l’étude. L’agence Apic indique qu’une rencontre a eu lieu tout récemment, entre le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti, et une délégation de parlementaires soudanais.
Et par le COE
Dans une lettre du 7 juillet adressée au, président de la République du Sud-Soudan, le pasteur Tveit exprime au nom du COE ses « prières et meilleurs vœux d’un avenir radieux et pacifique » pour le nouvel Etat son peuple. La lettre du pasteur Tveit rappelle les quatre décennies de guerres et de confrontations qu’a connues le Soudan, ayant causé la mort de plus de deux millions de personnes, ainsi que la destruction des infrastructures de la région et la dilapidation des ressources nécessaires à une économie de base. « Le COE, notre partenaire œcuménique le Conseil des Eglises du Soudan (SCC) et les Eglises membres des deux Conseils ont accompagné le peuple soudanais pendant une grande partie de votre longue lutte ». Il y a quarante ans, le COE et la Conférence des Eglises de toute l’Afrique (CETA) se sont posés en médiateurs entre les deux parties [au Soudan], ce qui avait permis la signature de l’Accord d’Addis-Abeba de 1972. »
Le COE, et les organisations partenaires n’ont pas ménagé leurs efforts en faveurde la paixau Soudan, jouant un rôle dans la création du Forum œcuménique, grâce auquel les chrétiens pouvaient apporter leur soutien aux Eglises du Soudan. Ces initiatives ont permis d’aboutir à l’Accord de paixglobal de 2005, qui prévoyait la création de la République du Sud-Soudan.
La lettre du pasteur Tveit est lue à la cérémonie inaugurale de ce samedi à Juba, capitale de la toute nouvelle République du Sud-Soudan, par son prédécesseur à la tête du COE, le pasteur Samuel Kobia, envoyé spécial œcuménique de la CETA chargé du processusde paixau Soudan.
Coe/apic/bl