Après François Goetghebuer qui vient d'être ordonné ce dimanche à la cathédrale de Bruxelles, d'autres ordinations presbytérales auront lieu ces 25 et 26 juin. Ainsi celle de Bruno Vandenbulcke qui sera ordonné par Mgr Harpigny dimanche 26 en la cathédrale de Tournai, au cours d'une célébration qui débutera à 15h.
Le bulletin diocésain "Eglise de Tournai" consacre 5 pages aux vocations, dans son numéro de juin. Portrait de ce jeune tournaisien trentenaire, le futur prêtre se prête volontiers au jeu du question-réponse.
Quelle fut la foi de votre enfance ?
Elle n’était pas démonstrative, mais implicite. J’ai eu la chance de vivre dans une famille unie, avec mes parents et mes deux sœurs. Pour la messe dominicale, nous fréquentions des paroisses de Tournai et de la région et j’ai toujours eu un grand respect pour tout ce qui touchait au divin. Et je n’avais pas de difficultés avec le contexte chrétien : à mon âge je n’ai pas connu les églises pleines des époques antérieures. Aller à la messe n’a jamais été difficile pour moi. Le culte m’impressionnait, me fascinait. En grandissant, j’ai surtout été marqué par les homélies.
Comment est née votre vocation ?
Je l’ai eue dès ma plus tendre enfance. J’ai été vite interpellé par la question de Dieu. Mais c’est durant ma rhétorique au collège Notre-Dame à Tournai que ma vocation s’est affermie, plus particulièrement lors de la retraite donnée à Taizé par l’abbé Luc Crommelynck. J’ai beaucoup avancé à ce moment-là, mais comme je me posais très fort la question de Dieu, j’ai voulu d’abord entreprendre des études de philosophie, tout en m’interrogeant sur ma vocation sacerdotale. C’est durant ma première licence que j’ai été frapper à la porte du Séminaire, dont le président était alors l’abbé André Minet. Celui-ci m’a conseillé de terminer mes études de philo.
Parlez-nous de votre formation…
Elle a débuté au séminaire St-Paul à Louvain-la-Neuve pour se poursuivre à Tournai. Mais là, je me suis retrouvé tout seul à étudier la théologie et j’ai ressenti le besoin de faire une pause. J’ai donc quitté le séminaire et je me suis tourné vers l’enseignement. Durant trois ans, j’ai donné cours de religion dans des écoles à Mons et dans la région de Tournai. Mais mon cheminement intérieur continuait et j’ai voulu découvrir la spiritualité dominicaine. J’ai donc passé une année en formation à Strasbourg, mais ce n’était pas ma vocation. Je suis donc revenu simplement en Belgique pour retrouver le séminaire. Le fil n’avait pas été coupé…
Quelle est votre vie aujourd’hui, à l’approche de votre ordination ?
Après des stages à Fleurus et Mouscron, j’ai entamé voici deux ans mon stage final dans l’unité pastorale de Dour, près de Mons. Je termine ma formation au séminaire de Namur, où j’étais deux jours par semaine. Les autres jours, je les passais à Dour, dans les 18 paroisses de l’UP. Je me suis occupé notamment de la catéchèse de profession de foi et de confirmation. Depuis mon ordination diaconale fin novembre, j’ai assuré beaucoup de baptêmes ainsi que des funérailles sans eucharistie. Nous avons vécu tout récemment le décès subit de l’abbé Patrick Delestrait, l’un des trois prêtres de l’UP. Il était très proche des personnes…
Et demain, après votre ordination ?
Je ne connais pas encore les missions qui me seront confiées, mais avec le temps j’ai appris à ne plus trop me projeter dans l’avenir, car cela m’a apporté des désillusions. Je suis donc ouvert à l’avenir et je vis donc cela plus aisément.
Bruno Vandenbulcke célèbrera trois messes de prémices : le samedi 2 juillet à 17h en l’église St-Brice de Tournai, le dimanche 3 juillet à 10h30 en l’église St-Pierre de Mourcourt et le dimanche 10 juillet à 11h en l’église Saint-Aubin de Blaugies.
Ctb/Diocèse de Tournai/HW/bl