Depuis vingt ans, le Foyer Saint-François à Namur permet à des malades, quand tout espoir de guérison est vain, de mourir dignement et sans souffrir. Mgr Rémy Vancottem, évêque de Namur, a tenu à visiter ce centre de soins palliatifs qui a vu le jour à l’initiative de la Congrégation des Soeurs de la Charité. Avant de rencontrer quelques malades, il a eu l’occasion de découvrir le fonctionnement du foyer, pionnier en matière de soins palliatifs, en compagnie de l’équipe médicale et des bénévoles.
Les bâtiments ont été aménagé telle une maison lumineuse. Rien à voir avec une clinique ! Comme le souligne soeur Jacques-Marie : « Des familles se sont aussi réconciliées chez nous. Les soins palliatifs permettent de finir un chemin et ça c’est très riche. »
Car les malades qui arrivent au Foyer Saint-François ont déjà, le plus souvent, séjourné de longues semaines dans des hôpitaux. L’équipe du Foyer a la volonté de leur apporter sérénité et dignité, tout en veillant à maîtriser leur douleur. « L’accompagnement apaise déjà beaucoup les douleurs. » Et tout est fait pour que le malade réussisse à mettre sa douleur entre parenthèses. Cette présence au chevet des malades est possible grâce à l’équipe médicale, mais aussi aux bénévoles. Ils sont une centaine à graviter autour du foyer. Leur rôle est essentiel, ce qui implique qu’ils soient aussi formés. Le candidat au bénévolat au Foyer Saint-François passe d’abord un entretien avec un psychologue, ensuite il y a une formation. A l’issue de celle-ci, la personne est épaulée pendant trois mois, avant d’agir seule.
Les séjours ont une durée variable : de quelques heures à plusieurs mois. Lorsque les religieuses de la Congrégation des Soeurs de la Charité ont créé Saint-Français, elles ont fait office de précurseurs. Ce n’était pas avec l’objectif de concurrencer les hôpitaux ou les centres existants, puisque les religieuses misaient sur une complémentarité avec les cliniques. Aujourd’hui, la clinique et maternité Sainte-Elisabeth et le Foyer Saint-François ont décidé d’intensifier leur collaboration.
Si la dimension de Saint-François est clairement chrétienne, les dix lits du foyer accueillent les malades, quelles que soient leurs convictions. Comme le souligne le père Gérald, qui entoure l’équipe : »Toutes les croyances sont acceptées et respectées. ».
Chaque premier samedi du mois, la messe est célébrée pour les défunts des dernières semaines. Et, à chaque décès, une cérémonie d’au revoir est organisée. L’accompagnement des familles se poursuit ensuite aussi longtemps que nécessaire.
Site Internet : www.foyersaintfrancois.be
CB/at