Le Vendredi Saint est sans aucun doute le jour le plus approprié pour tourner son regard vers toutes les souffrances du monde. L'occasion est donnée de se tourner particulièrement vers les bouleversements que connaît le monde arabe, vers les lieux saints, vers tous ceux qui doivent quitter leur patrie parce qu'ils ne peuvent pas vivre librement. C'est le cardinal Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, qui attire l'attention sur ces situations douloureuses.
Selon le prélat argentin: "Les bouleversements actuels nous inquiètent parce qu'on ne peut pas penser à un monde plus juste, à une espérance pour les jeunes, s'il n'y a pas la paix. La paix dans la justice, c'est la base pour pouvoir construire une civilisation de l'amour, un futur d'espérance…"
Déjà le 21 mars dernier, il s'était exprimé sur le sujet de l'exode des chrétiens de Terre Sainte et de l’augmentation des violences à l’égard de cette communauté devenue très minoritaire dans cette région du monde. Les chrétiens font l’expérience de "l’actualité du martyre et souffrent de la précarité de la paix ou de son absence".
Quelques signes positifs sont pourtant visibles, mais insuffisants pour renverser la douloureuse tendance à l’émigration chrétienne "qui appauvrit cette région de ses forces vitales que constituent les jeunes générations". Référence aux protestations inédites des jeunes générations revendiquant la liberté et la démocratie, dénonçant le chômage et la corruption et renversant des régimes qui semblaient inébranlables.
Dans toutes les églises du monde, la collecte du Vendredi Saint est destinée aux chrétiens de Terre Sainte.
Zenit/Apic/SB