Le succès du premier CD du trio a été phénoménal : pas moins de 800.000 exemplaires de « Spiritus Dei » ont trouvé acquéreur en 2010. De quoi financer la restauration de la chapelle de Notre-Dame du Laus. De quoi donner aussi l’envie d’un deuxième album. Ce sera chose faite, le 25 avril prochain, avec la sortie de « Gloria ».
Au sein du trio « Les Prêtres », on retrouve le briançonnais Jean-Michel Bardet, curé de la cathédrale de Gap et ex-élève du conservatoire de Lyon, le père Charles Troesch, ancien des Petits chanteurs à la Croix de Bois, et le séminariste Joseph Dinh Nguyen Nguyen, musicien et chanteur autodidacte.
L’initiateur du projet, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, témoigne de l’impact du premier album auprès du grand public : « Nous avons reçu énormément de lettres de gens expliquant que ce disque leur avait fait du bien, qu’il les avait apaisés », précisant : « Les demandes de concerts affluent, que nous ne pouvons tous honorer. Les 17 concerts que nous avons pu faire en France et à l’étranger ont été des moments de communion, de paix, de joie, de réconfort, de vrai bonheur. Nous avons ainsi rencontré plus de 25.000 personnes. ».
Alors que le trio était retourné en toute simplicité à sa vie en paroisse – l’intégralité de leurs revenus d’artistes étant reversée à l’association caritative Spirale présidée par Mgr di Falco – le temps est venu de reprendre le micro. Le projet repose à nouveau sur le principe d’adaptation des grandes mélodies du répertoire classique et d’interprétation de quelques unes des chansons préférées des Français.
Comme il l’avait fait dans Spiritus Dei, Mgr di Falco a repris la plume, pour illustrer les thèmes du « Lac des cygnes » de Tchaïkovski et de « L’hymne à la joie » de Beethoven. Le suicide du jeune fils d’un ami lui a ainsi inspiré un cri d’incompréhension et de révolte, de colère aussi envers Dieu. En revanche, « Le Lac des cygnes » sert de support à une réflexion sur le bonheur.
Si la spiritualité est omniprésente, elle n’a pas forcément l’image de la religion. Le choix des chansons profanes reprises dans cet album obéit à la popularité de celles-ci et aux valeurs qu’elles portent. L’espoir, l’amour, la tolérance et la compassion peuvent, en effet, rassembler croyants et incroyants. Même Georges Brassens se retrouve dans l’album, par le biais de l’adaptation du poème de Francis James illustrant les mystères du Rosaire.
Les voix du trio sont désormais affermies par l’expérience des studios et des concerts. Elles donnent tout leur éclat à des titres comme « Savoir aimer » de Florent Pagny, « Puisque tu pars » de Jean-Jacques Goldman, « Mon vieux » de Daniel Guichard ou encore « Les lacs du Connemara » de Michel Sardou.
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