A quelques jours de l’inauguration, à Paris, du Parvis des gentils, le cardinal Gianfranco Ravasi, promoteur de cette initiative de dialogue avec les non-croyants, a expliqué que les journées des 24 et 25 mars feraient partie d’un premier mouvement de dialogue, de “haut niveau, qualifié“, avec “ceux qui ont une vision alternative“ mais qui font preuve de “passion“.
Le président du Conseil pontifical de la culture intervenait devant la presse au Vatican à l’occasion de la présentation détaillée de cette manifestation. Paris, mais aussi Tirana (Albanie), Florence (Italie), Stockholm (Suède), Prague (République tchèque) ou encore Barcelone (Espagne) seront autant d’étapes de ce premier mouvement où “deux milieux débattent sur des thèmes capitaux, parfois brûlants, (…) sans nécessairement chercher à trouver un accord, un plus petit dénominateur commun“, a annoncé le haut prélat.
Ce n’est que dans un 2e temps que le dicastère en charge de la culture s’adressera aux “formes athéistes agressives, polémiques, ironiques, sarcastiques“, ou même “indifférentes“, a annoncé le cardinal Ravasi. Ce milieu “plus confus“, mais “quantitativement plus important“, correspond à une “typologie d’athéisme plus populaire, provocateur“, qui a recours à des “formulations fondamentalistes“, a-t-il souligné devant les journalistes.
Pour sa part, le père Laurent Mazas, en charge de l’organisation du ‘Parvis des gentils’ à Paris, est revenu plus en détails sur le déroulement de cette initiative qui se déroulera en 2 temps : des débats entre experts dans les principaux lieux du savoir de la capitale française et une partie plus populaire, ouverte en particulier aux jeunes, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame.
Une palette d’invités de marque
Le 24 mars, au Siège de l’Unesco, on notera la présence de l’ancien président du Conseil italien Giuliano Amato, de Jean Vanier, fondateur de l’Arche, ainsi que de l’écrivain et philosophe français Fabrice Hadjadj. Le lendemain matin, la Sorbonne accueillera des noms comme Axel Kahn, généticien, Jean-Luc Marion, académicien, ou Julia Kristeva, écrivain et psychanalyste. Sous la coupole de l’Institut de France, enfin, dans l’après-midi du 25 mars, interviendront des personnalités telles que Giulio Tremonti, ministre italien de l’économie et des finances, et Mgr Claude Dagens, évêque d’Angoulême.
Une ambiance plus festive caractérisera les manifestations prévues au pied de la cathédrale Notre-Dame, à la tombée de la nuit. Tentes installées autour du ‘Parvis Jean-Paul II’ pour poursuivre le dialogue, spectacle sons et lumières, exécution de l’hymne officiel : tout sera fait pour attirer les 10 000 participants attendus, croyants et non-croyants. Le visiteur pourra également écouter le comédien français Michael Lonsdale interpréter Dieu dans la pièce de Fabrice Hadjadj « Job ou la torture par les amis » ou pénétrer à l’intérieur de cathédrale, dont les portes seront ouvertes toute la soirée.
Le point d’orgue de la soirée sera la diffusion par vidéo d’un message de Benoît XVI enregistré spécialement pour l’occasion.
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