Deux jours après le séisme, Caritas Japon a lancé dans toutes les églises nippones, le dimanche 13 mars, une campagne de solidarité, en faveur des victimes du séisme et du tsunami.
Situé au confluent de quatre plaques tectoniques, le Japon subit chaque année environ 20% des séismes les plus forts recensés dans le monde. En 1923, une puissante secousse avait ainsi dévasté Tokyo et fait 140.000 morts. En 1995, ce sont plus de 6.400 personnes qui périrent suite au tremblement de terre de Kobe (ouest).
« Un tsunami a frappé notre peuple. Nous sommes encore en état de choc. Les nouvelles sont confuses, mais le diocèse le plus touché est celui de Sendai. Notre évêque, Mgr Isao Kikuchi, président de la Caritas Japon, promet qu’en tant que communauté catholique japonaise, même si celle-ci est de dimensions très réduites, nous ne manquerons pas d’engagement et de solidarité envers les victimes », a affirmé le père Koichi Otaki, prêtre et chancelier du diocèse de Niigata. Il s’est exprimé à l’agence Fides quelques heures seulement après que le tsunami ait dévasté le pays insulaire.
D’après le père Daisuke Narui, directeur exécutif de l’oeuvre d’entraide Caritas au Japon : « Notre mission est de faire preuve d’amour et de solidarité, surtout envers les catégories les plus vulnérables comme les personnes âgées, les migrants, les sans-abri. Nous travaillerons avec les ONG provenant d’autres horizons. En ce moment, nous sommes appelés à porter témoignage d’unité et à être proches de tout être humain souffrant. ». Le père Daisuke Narui a également souligné le fait que Caritas a immédiatement réagi après la tragédie, en organisant une rencontre d’urgence en vidéoconférence.
Le père considère qu’il s’agit d’une occasion primordiale pour rappeler les valeurs de l’Evangile : « Je crois que, pour le Japon d’aujourd’hui, marqué par la crise économique, frappé par le phénomène social de la dépression et des suicides, ce douloureux événement peut représenter une opportunité pour diffuser les valeurs de l’Evangile, c’est-à-dire la fraternité de tous les hommes, la construction du bien commun, la reconnaissance du fait que toute personne a la dignité de fils de Dieu et est importante à ses yeux. Si, par notre action et notre témoignage, nous réussissons à communiquer cela, alors de ce mal pourra naître un bien ».
Par ailleurs, Mgr Philip Wilson, président de la Conférence des évêques australiens, a exhorté la Caritas Australie à intervenir promptement en faveur des enfants touchés par le séisme et la vague de tsunami. Et Charles F. MacCormack, président de l’Organisation humanitaire « Save the Children », a lancé le même appel. Selon eux, la priorité est à accorder aux victimes les plus vulnérables. Une intervention spécifique est nécessaire, afin de les aider physiquement et émotionnellement.
L’évêque de Saitama, un des diocèses les plus touchés par le séisme a affirmé que « L’Eglise japonaise répondra à la tragédie… par la prière et la solidarité ». Mgr Marcellinus Daiji Tani a insisté sur le défi pour les catholiques « à mettre en pratique et à témoigner le commandement de l’amour et de la charité fraternelle en ce temps de Carême ».
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