Dans un rapport présenté en mars 2010 au Parlement Européen, l’Institut de Politique Familiale (IPF) recensait près de 3 millions d’avortements pratiqués en Europe en 2008, soit un toutes les 11 secondes. Des chiffres qui interpellent, mais qui doivent surtout initier une réflexion profonde sur les situations et les raisons qui expliquent cette augmentation constante.
Au Luxembourg, le Conseil Diocésain des Catholiques a publié ce 16 février une lettre ouverte sur le sujet de l’avortement. C’est l’opportunité, face à un constat évident de proposer des pistes et de poser des questions pertinentes. « Pourquoi, dans une société, où les moyens de contraception sont accessibles, le nombre de demandes d’avortement n’a pas baissé de manière significative? Pourquoi, dans un Etat de droit et dans une société qui compte parmi les plus riches du monde, le législateur entend-il prendre en compte une indication sociale, au lieu d’envisager des solutions inspirées par la solidarité humaine ? ».
Pour le Conseil, la détresse des femmes seules ou des couples confrontés à une situation de grossesse non désirée doit être entendue dans le sens d’un « appel à notre société pour mettre en place des structures adaptées de conseil et d’accompagnement ». Mais il rappelle que la question de l’avortement soulève avant tout celle du début de la vie : « Dire que la vie commence avec la fécondation n’est pas une opinion catholique, mais un fait scientifique ». C’est dans ce sens, qu’à travers cette lettre ouverte intitulée « Une voix pour la vie », le Conseil Diocésain se veut le « porte-parole de ces êtres humains qui n’ont pas encore de voix ». Il lance ainsi un appel pour que l’avortement reste « un acte exceptionnel pour des situations exceptionnelles qui ne peuvent trouver d’autre solution ».
MVL
L’intégralité de cette lettre ouverte est disponible à partir du site de l’Eglise du Luxembourg : https://www.cathol.lu/IMG/doc/Conseil_des_Catholiques_160211.doc