Le pape François encourage les 114 nouveaux évêques du monde


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Le pape François encourage les 114 nouveaux évêques du monde
(c) Radio Vatican
Par Anne-Françoise de Beaudrap
Publié le - Modifié le
2 min

François a reçu en audience ce 14 septembre, tous les évêques nommés depuis le début de l'année 2017. Lors de son discours, il les a invités au discernement. L'agence de presse I.Média a interviewé l'évêque de Gap récemment ordonné, Mgr Xavier Malle, à la sortie de cette rencontre.

L'évêque de Gap au jour de son ordination

Le pape François a insisté devant les nouveaux évêques sur l’humilité. Comment percevez-vous cela?

Le thème de toute la session était le discernement, sous tous ses aspects. L’humilité est la base du discernement, sans quoi tout est vicié à l’origine. Si on laisse entrer notre orgueil dans un discernement, celui-ci est vicié. C’est dans des choses très concrètes aussi, le pape a raison. Etre évêque, c’est en permanence des discernements à poser, dans la collégialité, mais après il faut prendre des décisions. Et l’orgueil ne doit pas rentrer là-dedans. Dans notre discernement, comment être disponible à l’Esprit? L’orgueil peut être un obstacle. Il faut être à l’écoute de l’Esprit Saint, de ce que Dieu veut. Les décisions sont parfois lourdes, elles peuvent toucher concrètement la vie des gens.

Comment comprenez-vous l'exigence du pape François à l'égard des évêques?

Le pape est un peu le père de famille. Il veut le meilleur pour chacun d’entre nous. Il a cette exigence que l’on retrouve aussi dans les paroles du Christ. Le pape dit les choses clairement, c’est ça qui est vraiment intéressant. En tout cas, on ne le sent pas comme un père Fouettard, il a en même temps une grande bonté. Quand j’ai rencontré le pape François juste après ma nomination, il m’a dit deux choses: “soyez un père pour vos prêtres” et “soyez proche des gens”. Il insiste beaucoup sur cette proximité.

Que retenez-vous de ce séminaire pour les nouveaux évêques?

Au cours de la semaine, on a beaucoup travaillé. Mais au-delà du travail intellectuel, il y a une prise de conscience d'être membre de l’épiscopat, du corps épiscopal. Nous ne sommes pas seuls, ce n’est pas ‘moi et mon diocèse’, nous avons une responsabilité universelle. C’est finalement ce que le pape a dit en nous voyant: “C’est le concile Vatican III !”. Il y a une responsabilité universelle des évêques. Ces grandes rencontres nous aident à en prendre conscience, à prier encore plus pour l’Eglise.

AF de Beaudrap (D'après cath.ch)


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