Réunification des dominicains de Belgique


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Réunification des dominicains de Belgique
Par Jean-Jacques Durré
Publié le
3 min

DSC_1029Cette année, les dominicains fêtent les 800 ans de leur fondation. Dans cet esprit de commémoration, les entités dominicaines du nord et du sud du pays réorganisent leurs structures, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives apostoliques. C’est à l’occasion de la visite canonique du frère Bruno Cadoré, Maître de l’Ordre des Prêcheurs, que cette nouvelle configuration de la présence dominicaine en Belgique a été proclamée solennellement, le dimanche 27 septembre.

L’Ordre des prêcheurs —appelé communément dominicains— a une longue tradition en Belgique, tant au nord qu’au sud du pays. Les origines de l’Ordre des prêcheurs dans cette région d’Europe remontent en effet en 1228, dans la ville de Gand, où le premier couvent dominicain vit le jour quelques années après la mort de Saint Dominique. Suivirent très vite les implantations de Liège, Bruges, Ypres et Anvers.

Au regard des huit siècles de présence dominicaine en Belgique, la période de séparation des deux entités sur le territoire ressemble presque à une parenthèse. Le processus de scission de la Belgique en deux provinces remonte en effet en 1954. A cette époque, la présence dominicaine en Flandres était très importante, et plus fragile dans le sud du pays. Dans ce contexte particulier, l’argument principal en faveur de la séparation était que les francophones n’auraient que des provinciaux flamands et risquaient de ne plus avoir de représentants au sein du conseil provincial. La scission fut dès lors prononcée le 7 mars 1958. La nouvelle province, dénommée Saint Thomas d’Aquin en Belgique, comptait à l’époque 80 frères (Liège, Bruxelles, La Sarte, Libramont, Loverval et au Congo).

Le dimanche 27 septembre, le Maître de l’Ordre des frères Prêcheurs, en réponse à la requête des frères des deux entités belges, a solennellement reconfiguré les structures de la présence dominicaine en Belgique. Il fermait ainsi une période de séparation de près de 62 ans. En supprimant la Province de Sainte Rose en Flandres, il a confié les frères et les communautés de cette province à la sollicitude apostolique de la Province de Saint Thomas d’Aquin en Belgique. Concrètement, cela signifie que les 41 frères de l’ancienne province flamande sont maintenant affiliés à la Province Saint Thomas, avec tous les droits qui leur reviennent. En même temps, cette Province a érigé un vicariat — c’est-à-dire une entité structurellement liée à la province Saint Thomas— dans le territoire des Flandres : une réorganisation structurelle destinée avant tout à un renforcement de la mission de prédication de l’Ordre dans notre pays.

Le lendemain du décret, prononcé à Liège, les frères de Belgique ont été invités à se rassembler à Leuven. Après avoir lu les décrets, le frère Bruno Cadoré a parlé de ses espoirs pour l’avenir de la vie dominicaine et de la mission en Belgique. Il a ensuite présidé l’Eucharistie rassemblant les frères du nord et du sud du pays. Cette journée a donc été le premier moment important dans cette Province belge « fusionnée » et élargie, qui s’apprête à célébrer les 800 ans de l’Ordre.

La Province Saint Thomas d’Aquin en Belgique comporte désormais 75 frères, présents dans des couvents et maisons à Bruxelles, Gent, Heverlee, Knokke, Leuven, Liège, Louvain-la-Neuve et Schilde.


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