« Avec le concile Vatican II, le mystère a disparu »: le vice-président du Vlaams Belang se confie sur son engagement au sein de la FSSPX


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« Avec le concile Vatican II, le mystère a disparu »: le vice-président du Vlaams Belang se confie sur son engagement au sein de la FSSPX
A gauche : Filip Brusselmans est désormais le n°2 du parti indépendantiste. | A droite : L'église Saint-Joseph, située square Frère-Orban à Bruxelles, est administrée par la Fraternité Saint Pie X. © Varech, CC BY-SA 3.0
Par Clément Laloyaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Dans l’édition du Zondag du 1er juin dernier, Filip Brusselmans s’est exprimé sur ses convictions religieuses, évoquant son engagement au sein de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX).

Invité à réagir à l’image jugée "lugubre" du mouvement lefebvriste, le nouveau vice-président du Vlaams Belang a tenu à rassurer: "Non, ce n’est pas lugubre. Leur particularité est qu’ils ne se plient pas aux dogmes du Concile Vatican II".

A ses yeux, Vatican II avait pour objectif de "rendre l’Eglise plus populaire en l’assouplissant et en nivelant tout par le bas". Mais, "c’est le contraire qui s’est produit", affirme-t-il à nos confrères du Zondag. "Le mystère a disparu et l’Eglise est presque tombée au ras des pâquerettes".

Surtout, dénonce le n°2 du Vlaams Belang, "on a commencé à proclamer que toutes les religions étaient égales (sic). Je ne suis pas du tout d’accord." Il prend pour cible l’islam qui, d’après lui, "ne serait pas compatible avec le christianisme et donc pas non plus avec la culture flamande".

Des racines en commun ?

Une interview qui a fait réagir Caroline Sägesser, chercheuse au CRISP et spécialiste de la place des religions dans la société. Sur sa page Facebook, elle a relevé des "racines communes" entre la fraternité traditionaliste et le Vlaams Belang, "par exemple en matière d’antisémitisme".

Elle rappelle que lors du Concile Vatican II, Mgr Lefebvre, fondateur de la FSSPX, "rejetait la disparition du concept de "peuple déicide", c’est-à-dire la suppression dans la doctrine de la «responsabilité collective» des Juifs dans la mort du Christ". "Pas étonnant, poursuit-elle, que parmi les quatre évêques qu’il ordonna en 1988, provoquant le schisme avec Rome, figurait le négationniste Richard Williamson." Elle fait un parallèle avec la création du Vlaams Blok, ancêtre du Belang, "qui fut fondé par Karel Dillen, sympathisant de l’Allemagne nazie, négationniste."

Selon Caroline Sägesser, on considère souvent que les liens entre les chrétiens intégristes et l’extrême-droite "sont plus développés en France" – elle cite notamment des mouvements comme Civitas ou la Manif pour tous –, "mais visiblement le phénomène est présent en Belgique également", conclut-elle.

C.L.


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