Ils sont de la génération François. Pour beaucoup, l’élection de Léon XIV est la première qu’ils ont suivie de près. Mais qu’attendent-ils d’un futur pape ? Quel regard portent-ils sur lui ? Et comment ont-ils accueilli cette nouvelle ? Nous avons rencontré plusieurs jeunes adultes de notre diocèse, âgés de 20 à 26 ans. Étudiants, jeunes demandeurs d’emploi, travailleurs, ils ont tous pour point commun de partager la même foi. Ils sont l’Église de demain. Écoutons-les.
Guibert – étudiant au conservatoire de 22 ans – Mazy

Guibert était très attaché au pape François, dont il appréciait particulièrement le style : tranché, sans détours. À ses yeux, un pape n’a pas à chercher l’approbation de tous. Il espère que son successeur saura rester ferme face aux pressions extérieures. « Il devra tenir droit malgré les pressions ». Son souhait ? Que le nouveau pape transmette un message de paix et d’ouverture au monde, dans la continuité de François. Guibert regarde l’avenir avec un espoir confiant. « Le pape Léon XIV suscite jusqu'à présent ma pleine approbation ! »
Flavie – étudiante en médecine de 22 ans – Namur

Flavie, Française et étudiante à Namur, vient tout juste d’être baptisée. Modeste quant à ses connaissances sur la papauté, elle n’en reste pas moins confiante en l’avenir. « Je n’ai pas le sentiment qu’un pape puisse être mauvais. Le monde entier prie pour lui, ça ne peut qu’être positif ! » Elle a suivi par hasard le premier discours de Léon XIV, retransmis dans sa paroisse. Touchée par la joie qui a accompagné cette élection, elle se dit heureuse du choix posé, et positivement étonnée par la rapidité du vote des cardinaux. Pour elle, « c’est un très bon signe. Il fera consensus. »
Quentin – étudiant en histoire de 20 ans – Namur

Quentin espère un pape capable de répondre à la crise des vocations. Il sait que la tâche ne sera pas simple : « Il devra enseigner la doctrine avec clarté et éviter le relativisme », le mal du siècle. Pour lui, Léon XIV devra être un pape missionnaire, « qui enseigne la vérité » et « engage des réformes liturgiques », en recentrant la liturgie sur les sacrements et leur beauté. Il souhaite aussi voir la publication de catéchismes locaux : « Le pape ne doit pas hésiter à diriger les évêques. » Sur Léon XIV, Quentin se dit très heureux : « Son nom me rappelle Léon le Grand, Léon XIII. De grands papes ! » Il espère de Léon XIV qu’il sera à l’image de Léon XIII, « un pape social, à l’écoute du peuple de Dieu, doux et souriant, sans jamais renier ni la doctrine ni la vérité. »
Claire – agronome de 26 ans – Sambreville

Claire était heureuse d’apprendre le nouveau nom du pape, Léon. « C’est clairement dans la continuité du pape François, avec un intérêt pour la doctrine sociale de l’Eglise. C’est un beau clin d’œil à Léon XIII, et son encyclique Rerum Novarum. » Elle se dit confiante dans le choix posé par les cardinaux. « J’espère que ce pontificat permettra aux femmes laïques d’avoir davantage de responsabilité en Eglise, sans aller jusqu’à l’ouverture au diaconat ou au sacerdoce, mais continuer à avancer dans ce sens ». Très sensible aux questions sociales, Claire espère une Église tournée vers toutes les périphéries, sans distinction.
La foi tranquille de la jeunesse catholique
Ce que nous tirons de cette recherche de témoignages, c’est la remarquable confiance en l’avenir de la jeunesse catholique. Dans un monde régi par l’opinion et la réaction, le buzz et l’outrance, nous avons entendu des paroles pondérées, justes, positives.
De la fraîcheur spontanée de Flavie à l’exigence théologique de Quentin, en passant par les espérances sociales de Claire et la fidélité confiante de Guibert, chacun a exprimé à sa manière ce qu’il attend d’un pasteur universel.
Nous remercions ces jeunes pour la franchise de leur témoignage, et pour la vivacité de leur foi. Leur foi nous inspire, leur confiance nous oblige. A leur suite, tâchons d’accueillir ce nouveau pape en priant pour sa mission, et tenons-nous prêts à résoudre les défis posés par le temps, afin d’être dignes de cette promesse faite par le Christ à l’apôtre Pierre : celle de ne jamais être abandonnés de lui.