Le nouveau livre de Christophe Dickès nous offre une histoire positive de l’Eglise.
Ecclesia semper reformanda ("l’Eglise est toujours à réformer"), ce fameux adage qu’aurait prononcé saint Augustin constitue un fondement pour la vitalité de l’Eglise d’aujourd’hui comme d’hier. En effet, afin de ne pas étouffer ce qu’elle a de plus lumineux, à savoir la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, l’Eglise se doit d’être capable de se réformer à chaque époque. Et ce n’est pas l’actualité qui dira le contraire. Cependant, la tentation est grande pour que cette remise en question ne devienne source de culpabilisation.
C’est pourquoi le nouveau livre de Christophe Dickès est pertinent pour rééquilibrer le débat et rendre ses lettres de noblesse à l’histoire de cette institution et à sa contribution au développement de l’Europe contemporaine. L’auteur n’en est d’ailleurs pas à son premier essai pour mettre en lumière le côté "révolutionnaire" de l’Eglise, puisqu’on lui doit aussi Les douze papes qui ont bouleversé le monde.
Ainsi, en structurant son propos en trois parties, l’auteur, dans son style érudit mais accessible, témoigne de la manière dont l’Eglise a été un rouage déterminant pour notre société, que cela soit dans notre rapport au temps, à l’éducation ou encore à la laïcité.
Après la lecture de cet ouvrage, il sera désormais moins aisé de tomber dans la caricature selon laquelle l’Eglise aurait été source d’obscurantisme et régression dans le développement de notre humanité.
Pour finir, l’auteur avertit "qu’un christianisme qui ne croit plus en lui-même ni en son histoire est voué à disparaitre".
Denis DRUART - Librairie UOPC
📖 Christophe Dickès, Pour l’Eglise: Ce que le monde lui doit. Perrin, 2024, 296 pages, 16€ - remise de 5% sur présentation de cet article.
