« Proximité du Royaume, heureuse connexion »: Découvrez le commentaire de l’Evangile de ce dimanche 3 novembre 2024


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« Proximité du Royaume, heureuse connexion »: Découvrez le commentaire de l’Evangile de ce dimanche 3 novembre 2024
En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander: "Quel est le premier de tous les commandements?"... © YouTube / The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints
Par La rédaction
Publié le
5 min

Evangile du 31e dimanche du Temps Ordinaire B [Marc 12, 28b-34]

En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander: "Quel est le premier de tous les commandements?" Jésus lui fit cette réponse: "Voici le premier: Ecoute, Israël: le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là." Le scribe reprit: "Fort bien, Maître, tu as dit vrai: Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices." Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit: "Tu n’es pas loin du royaume de Dieu." Et personne n’osait plus l’interroger. 

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Textes liturgiques @AELF, Paris

Commentaire de l'Evangile par l'abbé Pascal Roger

Proximité du Royaume, heureuse connexion

Les évolutions scientifiques et techniques nous offrent des capacités insoupçonnées. Devant l’écran de notre iPhone, nous pouvons avoir l’illusion d’une liberté sans limite, d’une connexion permanente au monde entier, d’un accès au savoir inépuisable.

Pourtant, insidieusement, nous nous laissons formater pour devenir des consommateurs dociles et des producteurs efficaces. Les informations en tout genre instillées en permanence viennent comme altérer notre capacité de discerner, de nous indigner, voire de nous émerveiller. Pour correspondre aux canons de la société, il importe de rester connecté, d’enfouir toute forme d’interrogation, de supprimer tout espace de silence en nous.

L’interlocuteur de Jésus est un notable, religieux et bien formé. Il est de ces dignitaires qui habituellement sont peu favorables au maître de Galilée, aiment le piéger ou entrer en polémique avec lui. Maillons du système religieux, ils ont mission de le préserver à tout prix et sont censés disposer de toutes les réponses nécessaires à la vie sociale et religieuse de leurs contemporains. Or, ce scribe vient vers Jésus habité d’un questionnement: "Quel est le plus grand commandement?"

Une fois encore, il pourrait s’agir d’un piège mais l’homme semble sincère et offre l’occasion à Jésus d’enseigner l’essentiel en conjuguant le commandement de l’amour de Dieu, tiré du Deutéronome, et celui de l’amour du prochain repris dans le Lévitique.

Le premier, qui fait partie de la prière quotidienne de tout bon juif, évoque l’engagement de l’être tout entier dans la relation à son Seigneur. Ainsi, il implique le cœur, instance de discernement et de décision, l’âme, souffle vital, principe d’animation, et la force qui en appelle à la volonté.

Quant au second commandement, il met en évidence l’amour humain dans sa double dimension "de soi" et "de l’autre". Ces propos de Jésus trouveront de nombreux échos ailleurs dans le Nouveau Testament, par exemple: "C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on vous reconnaîtra pour mes disciples" (Jean 13 -35) ou encore: "Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous tenons de lui: celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère" (1Jean 4, 20-21).

Double facette d’un même amour, ces paroles de vie permettent aux croyants de reconnaître, dans le visage du frère, l’icône même de Dieu. En outre, sans égoïsme ni narcissisme, l’évocation de l’amour de soi nous est précieuse. Elle a parfois fait défaut dans une tradition chrétienne exagérément altruiste.

Mais en quoi ce scribe, en approuvant la réponse du maître, se montre-t-il proche du Royaume? Sans doute, parce qu’à l’instar de Jésus, il relativise l’appareil religieux auquel il appartient en orientant la perspective vers ce qui est au cœur du message évangélique: le bien de l’être humain qui se reçoit de Dieu, se laisse aimer de lui, entre en intimité avec lui et lui donne visage dans des relations authentiquement fraternelles avec ses semblables; des fondamentaux que ne pourra jamais offrir la technologie la plus élaborée! 

Abbé Pascal Roger

L'Evangile pour les enfants

Dans le texte qui suit, Luc Aerens éclaire les enfants sur l'Evangile du jour, puis propose une petite prière et une action en lien avec les versets.

Un scribe (quelqu’un de très cultivé) questionne Jésus sur ce que Dieu demande de plus important parmi les 600 règles à suivre dans sa religion. Jésus répond que c’est l’amour. Aimer Dieu de tout son cœur, de toutes ses forces, de toute son âme. Mais aussitôt, il ajoute: aimer son prochain, c’est-à-dire les autres, sans exception. Et Jésus précise: aimer son prochain comme soi-même. En réalité cela fait donc trois commandements, trois manières d’être, comme Jésus lui-même, cœur à cœur et raccord avec Dieu: Aimer Dieu, aimer les autres, s’aimer soi-même.

Nous pouvons tous rechercher comment aimer Dieu, comment aimer les autres, comment nous aimer nous-mêmes. A 5 ou 8 ans, ce n’est pas de la même façon qu’à 14, 22 ou 50 ans. 

Une prière: Seigneur, merci de nous donner cette manière d’être en accord avec toi: aimer Dieu, aimer les autres, notre prochain, nous aimer nous-mêmes. Seigneur, guide-nous!

Une action: Demander à des personnes de confiance (en famille, en paroisse, à l’école…) comment on peut aimer Dieu, s’aimer soi-même et aimer les autres que nous rencontrons.

Diacre Luc Aerens


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