La venue d’un Pape, la fête !


Partager
La venue d’un Pape, la fête !
La venue du Pape Jean-Paul II a apporté, en Belgique, une vitalité catholique énergique.
Par Natalie Goffinet, Fondation Jean-Paul II en Belgique
Publié le
5 min

Le Pape François se rendra en Belgique du 26 au 29 septembre, c’est l’occasion pour la Fondation Jean-Paul II de revenir sur la venue du Pape du même nom en Belgique en 1985.

Le Pape avait alors un programme chargé, se rendant respectivement à Bruxelles, Anvers, Gand, Malines, Ypres, Banneux, Bauraing, Liège, Louvain à chaque fois dans une atmosphère de fête, son petit sourire au coin des yeux l’accompagnant tout au long de son séjour, saluant avec joie une foule heureuse. Lors de sa visite, nous avons pu voir en lui la simplicité qui contraste avec le matérialisme et l’indifférence spirituelle qui se répand peu à peu ; la bonté de son regard lorsqu’il se tourne vers les laissés pour compte et les malades, comme à Banneux ; et le courage de rappeler avec force la position de l’Eglise et les devoirs des chrétiens. Les Belges, quant à eux, ont su l’accueillir partout avec une grande ferveur, en nombre plus qu’attendu et ont eu l’occasion d’exprimer leurs différents points de vue sur la vision de l’Eglise.                                                                          

« Je salue toute la nation belge »

Il a délivré, dans chaque ville, un message poignant, à chaque fois focalisé sur la Belgique, comme celui au Cinquantenaire, à son arrivée à Bruxelles, entouré du Roi Baudouin et de la Reine Fabiola:

« Je salue toute la nation belge. Au cours de son histoire mouvementée, ce peuple a montré sa volonté de vivre libre, avec sa foi religieuse bien enracinée, avec ses cultures. Tout le monde connait le caractère raffiné et émouvant de ses œuvres d’art, mais aussi son esprit d’entreprise et sa vitalité économique, sa recherche d’un équilibre politique qui tienne compte des conditions diverses et des traditions linguistiques et culturelles différentes. »

« La paix ne doit pas être conçue comme l’absence de la guerre »

La venue du Pape Jean-Paul II a apporté, en Belgique, une vitalité catholique énergique : le Notre Père est récité en masse ; avec le Pape, on sent revivre les racines de piété et de foi. Les rues   regorgent de foule à son passage et partout où il ira en Belgique, il dira ses efforts pour préserver la paix. Il rappelait que promouvoir les droits de l’homme, poursuivre un effort incessant pour un rapprochement entre les Eglises chrétiennes et un dialogue ouvert entre les religions sont créatrices de paix :

« La paix n’est pas une question qui puisse être traitée d’une façon rhétorique, uniquement sur la base de slogans faciles ou unilatéraux. Il faut des convictions profondes et un engagement total. Plus grande est la menace qui pèse sur l’humanité, plus forte doit être la maturité morale de l’humanité. La paix ne doit pas être conçue comme l’absence de la guerre, mais comme un ensemble de valeurs indissociables : la liberté de la personne humaine et le respect de sa dignité, la justice et la solidarité, la miséricorde et l’amour du prochain, l’audace de la vérité et l’espérance. »

« Vous pourrez être le levain dans la pâte »

Mais peut être plus fondamentalement, le fait que la venue d’un Pape suscite un tel courant d’enthousiasme et d’intérêt est probablement dû au fait, qu’au milieu de la foule, nous avons l’impression qu’il s’adresse à chacun d’entre nous: « Je voudrais parler à chacun d’entre vous » avait dit le Pape aux Liégeois à Coronmeuse, et nous mettre tous à contribution, comme lorsqu’il a dit aux Bruxellois, le soir de l’Ascension :

« Je vous encourage à traduire dans la vie quotidienne la demande du Notre Père: Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Vous pourrez être le levain dans la pâte et contribuer à une convivialité entre tous les citoyens, à la formation d’une société pluriculturelle où l’identité de chacun puisse être reconnue. Votre ville peut devenir symbole d’espérance pour tous, et votre Eglise, le signe de la Maison de Dieu parmi les hommes. »

Par ces paroles, il nous rappelle que, finalement, « le visage de l’homme est la plus belle icône du Dieu vivant ».

Fait unique dans l’histoire de la papauté, Jean-Paul II foulera à nouveau le sol de la Belgique dix ans plus tard, en 1995, pour la béatification du Père Damien.

Puisse le pape François redonner aussi cet engouement

C’est aussi dans le cadre d’une béatification, celle d’Anne de Jésus - carmélite décédée à Bruxelles, qui fit fonder des monastères à Bruxelles, Louvain et Mons - que le Pape François se rendra en Belgique. Il sera aussi accueilli sur les sites universitaires de la KU Leuven et de l’UCLouvain pour le 600ème anniversaire de ces universités. Sa visite se clôturera par une grande célébration eucharistique au stade Roi Baudouin.

Nous pouvons voir l’enthousiasme qui anime aujourd’hui les Belges à cette nouvelle visite du Pape dans notre pays, François, ce Pape charismatique ; la foule inscrite au stade Roi Baudouin pour assister à la Messe du Saint Père. Tant de signaux positifs pour l’avenir.

Puisse le Pape François redonner aussi cet engouement à toute personne en quête de paix, de foi et d’espérance et laisser longtemps une empreinte forte dans le cœur des Belges, comme avait su le faire Saint Jean-Paul II.

Natalie Goffinet, Fondation Jean-Paul II - Cercle de Belgique

Catégorie : Opinions

Dans la même catégorie