Ce dimanche 22 septembre, l'émission "Il était une foi" a abordé cette question : quel est le visage de l'Eglise belge que le pape François va rencontrer ? Qu'attendent les catholiques de la visite papale ? Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, et Delphine Lepour, responsable de la pastorale des jeunes dans le vicariat du Brabant wallon, ont répondu à ces questions.
L'Eglise belge est-elle en déclin ? Pour Mgr Delville, ce constat doit être nuancé. En ce qui concerne la pratique dominicale, la situation est "très différent entre la campagne et la ville. En ville, la pratique progresse. On a les statistiques de cette année, il y a plus de monde aux messe. A la cathédrale [de Liège], nous avons dû multiplier les feuillet de messe par rapport à ce qui ce faisait y a 10 ans. Il y a aussi des églises-phare, qui attirent, et on ne sait pas toujours comment les personnes arrivent là, notamment les jeunes. Il y a un renouveau sensible".
Un style dialogal
L'Eglise de Belgique, c'est un style. Comment définir ce style ? Un style dialogal ? "Oui", répond Delphine Lepour. "En Belgique on aime la nuance, et qui dit nuance, dit dialogue, écoute. Contrairement à certains pays limitrophes, qui aiment bien quand les choses sont plus carrées... C'est moins le style de l'Eglise belge parce que cela convient moins à ses citoyens. "
Un défi pour les années à venir ? Pour Jean-Pierre Delville, Il faut avoir une Eglise beaucoup plus participative, une dimension que nous, les évêques, développons dans nos diocèses. C'est ce qu'on appelle aujourd'hui la synodalité, qui permet de contrer les effets néfastes de concentration du pouvoir et pour développer aussi la cordialité."