Souvent masquée par l’actualité, la crise climatique et environnementale frappe lourdement le quotidien des paysans et paysannes palestinien-ne-s. Entremêlées avec les obstacles semés par l’occupation militaire israélienne, les initiatives d’adaptation restent laborieuses – mais elles existent comme le rapporte Caritas International.
La Palestine, comme bien d'autres régions, est touchée par les effets du changement climatique : hausse des températures, précipitations irrégulières, et phénomènes météorologiques extrêmes tels que des vagues de chaleur ou des inondations. Cependant, pour les communautés palestiniennes, la lutte contre ce phénomène ne peut être dissociée de la réalité politique et de l'occupation israélienne. Cette occupation, en particulier la gestion de l'eau, la construction du mur de séparation et les colonies, prive les Palestiniens des moyens nécessaires pour s'adapter au changement climatique. Les infrastructures d’assainissement insuffisantes et l'utilisation de pesticides nocifs aggravent la situation environnementale.
À Gaza, l'impact combiné de la guerre et du climat rend la situation encore plus désastreuse. Depuis l'assaut israélien d'octobre 2023, l'écosystème subit une destruction massive, combinant les effets de la guerre et du changement climatique, rendant la vie encore plus précaire pour les habitants.
L'agriculture palestinienne en danger
L'agriculture, pilier de l'économie palestinienne, est particulièrement vulnérable. Les inondations, les sécheresses et l’apparition de nouvelles maladies menacent les récoltes et la sécurité alimentaire, déjà fragilisée par les restrictions imposées par les autorités israéliennes. Dans le village de Sanur, au nord de la Cisjordanie, les excès de pluie ont submergé les champs, empêchant les récoltes et plongeant les familles dans l'insécurité alimentaire.
Caritas encourage à planter davantage de cultures indigènes et les soutient dans cette activité. « Les cultures indigènes sont plus résistantes aux parasites et à l’abondance d’eau », confirme Bashir qui essaie d’adapter ses champs au climat imprévisible.
Découvrez le témoignage vidéo de Bashir :
Soutenir l'adaptation grâce aux pratiques traditionnelles
Pour y faire face, Caritas soutient les agriculteurs en encourageant la culture de plantes indigènes, plus résistantes aux conditions climatiques changeantes. Ces pratiques traditionnelles, adaptées aux aléas climatiques, aident les communautés locales à survivre. Parallèlement, Caritas mène des campagnes de sensibilisation et de formation pour promouvoir des pratiques agricoles durables. Ces initiatives visent à renforcer la résilience climatique des populations locales tout en assurant la survie économique à travers des échanges, des foires et des conférences.
L'urgence d'une adaptation globale
Les jardins familiaux jouent également un rôle central dans l'adaptation. Dans la région de Jénine, des familles, soutenues par Caritas, perpétuent les traditions ancestrales en cultivant oliviers, lavande et légumes locaux. Ces pratiques permettent non seulement de nourrir les familles, mais aussi de renforcer les liens communautaires.
Alors que le changement climatique continue de s'aggraver, les agriculteurs palestiniens, comme Bashir et Hajje Najiye, s'efforcent de résister grâce à leurs techniques ancestrales. Mais à terme, la crise climatique affectera tous les pays du monde. Il est essentiel que chacun, à son niveau, participe à l’adaptation et à l’atténuation de ses effets.
Source: Caritas International
Lire l'article complet de Caritas International: Le dérèglement climatique : une urgence supplémentaire en Palestine