L’éditrice belge Françoise Nyssen, ancienne ministre de la culture en France, loue la passion littéraire du pape


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L’éditrice belge Françoise Nyssen, ancienne ministre de la culture en France, loue la passion littéraire du pape
Françoise Nyssen en 2017, pendant son mandat de ministre de la Culture en France. © ActuaLitté/Flickr
Par La rédaction et Cath.ch
Publié le
3 min

"Quelle chance nous avons d’avoir un tel homme !" L'ex-ministre française de la Culture, Bruxelloise d’origine, a été reçue par le pape François le 24 août dernier. A l'agence I.Media, elle revient sur cette rencontre à la fois émouvante et inspirante.

Françoise Nyssen est née en 1951 à Etterbeek, d'un papa -Hubert Nyssen- écrivain, publicitaire et fondateur de la maison d’édition Actes Sud.

Passionnée depuis son plus jeune âge par la littérature, la jeune Françoise se lance pourtant dans des études scientifiques à l'ULB. Elle obtient une licence en chimie puis un diplôme d’urbaniste, avant de revenir à ses premières amours en rejoignant, en 1980, les éditions Actes Sud de son père. Avec elle, la maison d'édition deviendra une des plus influentes en France et glanera pas moins de cinq prix Goncourt et deux prix Nobel de littérature. Françoise Nyssen acquiert la nationalité française dans les années 90.

En mai 2017, elle reçoit un coup de fil d’Emmanuel Macron qui lui propose de rejoindre son gouvernement. Elle sera ministre de la Culture durant 17 mois avant de quitter le gouvernement en octobre 2018, lors d'un remaniement ministériel. Pour autant, son nom n'a jamais vraiment disparu des radars. En témoigne sa rencontre avec le pape François ce samedi 24 août 2024.

"Le pape aime la littérature"

A l'agence I.Media, l'ex-ministre a témoigné de son émotion après avoir pu dialoguer avec le pontife durant 45 minutes. Pour l'occasion, l'éditrice belgo-française avait ramené avec elle un sac de livres édités par Actes Sud. "On sent qu’il aime ça, qu’il a vraiment la passion de la littérature", relate-t-elle. "Il a été très touché par les poèmes de Mahmoud Darwich".

Cet échange avec le pape François a aussi été pour Françoise Nyssen l’occasion de parler de son fils Antoine, qui s’est suicidé en 2012, à l’âge de 18 ans. "J’ai offert au pape un dessin d’Antoine, avec ses derniers mots. Sa réaction a été magnifique, car il a souligné la ‘maturité’ de notre fils. Il m’a donné la force de continuer", confie l'ancienne-ministre, profondément touchée par la compassion du pape.

"Je ne suis pas baptisée, mais je prierai pour lui"

"Avant de devenir ministre, je m’étais surtout intéressée à la pensée du pape sur l’écologie et les migrants", poursuit-elle. Françoise Nyssen apprécie l’ouverture d’esprit du pape au courant de 'l’éco-philosophie’, qu’elle a elle-même contribué à introduire en France en éditant les livres de Pierre Rabhi, Baptiste Morizot ou encore Cyril Dion. Plus loin, elle dit admirer la liberté intellectuelle du pape, "qui est politique mais qui est au-dessus", car il n’a pas d’échéance électorale.

Quelle chance nous avons d’avoir un tel homme, et quelle désolation de voir que les hommes politiques ne peuvent pas tenir une parole sur la durée.

Dans cet entretien, elle loue également la capacité du pontife d’ouvrir sa porte à des personnalités de tous horizons, sans agenda électoral, et donc avec une totale liberté.

L’ancienne ministre assure que "la voix du pape porte dans le milieu littéraire et intellectuel français", malgré le "manque de transcendance" induit par la culture laïque. "Moi-même je ne suis pas baptisée, mais en sortant, j’ai promis au pape que je prierai pour lui", assure Françoise Nyssen.

👉 Retrouvez ici l'intégralité de cet entretien avec Françoise Nyssen

C.L. (avec I.Media et cath.ch)


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