Venezuela: les évêques demandent de vérifier les résultats de l’élection


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Venezuela: les évêques demandent de vérifier les résultats de l’élection
Le président sortant Nicolas Maduro, héritier d'Hugo Chavez, a été réélu à la tête du Venezuela avec 51,2% des suffrages, a annoncé le Conseil national électoral (CNE) lundi 29 juillet. Des résultats contestés par l'opposition. © YouTube
Par Cath.ch
Publié le
2 min

Les évêques du Venezuela se sont exprimé sur la crise politique provoquée par les élections présidentielles du 28 juillet, à l’issue desquelles le Conseil national électoral (CNE) a proclamé Nicolás Maduro vainqueur, alors que de nombreuses questions se posent quant à la légitimité de ce résultat.

Les élections qui ont reconduit le président Nicolás Maduro avec 51,2 % des voix, ont été fortement contestées par l'opposition, mais aussi au niveau international. María Corina Machado, cheffe de file de l'opposition, a estimé que son parti a recuilli «plus de 73% des voix et notre président élu est Edmundo González». Le pays se trouve donc à nouveau au cœur d'une grave crise institutionnelle.

“En tant que pasteurs du peuple de Dieu, relèvent les évêques, nous suivons attentivement le développement des derniers événements et nous voulons exprimer à tous notre proximité et notre disponibilité pour un accompagnement pastoral dans ces moments d'angoisse”. "Restons fermes dans l'espérance. Nous devons réaliser nos pensées et nos justes revendications avec les attitudes pacifiques de respect et de tolérance qui ont régné jusqu'à présent", concluent-ils.

Contestations et émeutes

Le 29 juillet, des manifestations spontanées ont éclaté dans plusieurs villes du pays et, selon des informations diffusées sur les réseaux sociaux, elles ont été réprimées par des groupes paramilitaires à l'aide d'armes à feu. Selon Foro Penal, une organisation vénézuélienne de défense des droits de l'homme, deux personnes ont été tuées et 46 arrêtées lors des manifestations qui ont éclaté dans la capitale Caracas et dans diverses régions du pays.

Les manifestations ont commencé sur les balcons des maisons et se sont ensuite déplacées dans les rues. La situation a dégénéré en affrontements avec la police. Selon l'ONG Observatoire vénézuélien des conflits sociaux, 187 manifestations ont eu lieu dans 20 des 23 États. Entre-temps, le gouvernement a expulsé les ambassadeurs d'Argentine, du Chili, du Costa Rica, du Pérou, du Panama, de la République dominicaine et de l'Uruguay, .accusant ces pays d'«ingérence» et a suspendu les vols vers la République dominicaine et le Panama.

Maurice PAGE pour cath.ch

Catégorie : International

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