Peinture : Retrouvailles avec l’Ecce Homo du Caravage


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Peinture : Retrouvailles avec l’Ecce Homo du Caravage
Perdue au début du XIXe siècle, cette huile sur toile de lin signée Le Caravage avait été retrouvé en 2021! © Museo Nacional del Prado
Par Cath.ch
Publié le
2 min

Le musée du Prado à Madrid présente depuis le 28 mai, le tableau Ecce Homo du maître italien du baroque Le Caravage (1571-1610). Un tableau, que l’on croyait perdu depuis longtemps. Pour les spécialistes, il s’agit de l’une des "plus grandes découvertes de l’histoire de l’art”.

Jusqu’au 13 octobre, la pinacothèque présente dans le cadre d’une exposition spéciale, la peinture à l’huile Ecce Homo que l’on pensait disparue depuis au moins deux siècles. Le Caravage, né Michelangelo Merisi, a peint ce tableau représentant le couronnement d’épines de Jésus entre 1605 et 1609; il s’agit donc de l’une de ses dernières œuvres.

Au XVIIe siècle, l’Ecce Homo est entré dans la collection privée du roi d’Espagne Philippe IV, mais sa trace a été perdue au plus tard, au début du XIXe, lorsqu’il a changé plusieurs fois de propriétaire.
Le tableau a refait surface en mars 2021, lorsqu’une maison de vente aux enchères madrilène a voulu le mettre en vente comme œuvre d’un élève inconnu du peintre espagnol Jose de Ribera (1591-1652). Le prix de départ de l’enchère était de 1.500 euros. Mais des experts du Prado ont remarqué le tableau de 111 centimètres sur 86, légèrement sali, et ont tiré la sonnette d’alarme. L’Ecce Homo a été immédiatement retiré de la vente. Le ministère espagnol de la Culture a interdit l’exportation de ce trésor artistique et l’a fait examiner.

Les experts l’ont clairement identifié comme étant le Caravage perdu. Un collectionneur d’art anonyme a ensuite acheté l’Ecce Homo aux enchères pour 30 millions d’euros et l’a laissé temporairement en prêt au Prado.

Après l’exposition spéciale, le tableau religieux sera encore exposé dans la collection permanente jusqu’à la mi-février 2025, au côté du David vainqueur de Goliath du même Caravage.

L’Etat espagnol avait certes un droit de préemption, mais n’était pas prêt à surenchérir sur les 30 millions d’euros du collectionneur privé. Des négociations doivent être entamées avec ce dernier afin que le tableau puisse rester au Prado.

M.P (Cath.ch)


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