A la suite d'autres Etats membres de l'OTAN, Washington et Berlin viennent d'autoriser l'Ukraine à utiliser des armes occidentales pour frapper des cibles en Russie. Pour le cardinal Parolin, secrétaire d'Etat du Saint-Siège, il s'agit d'une "perspective inquiétante qui devrait préoccuper toute personne qui a à cœur le sort du monde".
Après la Suède, la Finlande, la Norvège et le Danemark, Les Etats-Unis et l'Allemagne ont également levé l'interdiction d'utiliser des armes fournies à l'Ukraine par ses alliés occidentaux pour viser des cibles en Russie, principalement en vue de défendre la ville de Kharkiv. Une possibilité qui sera au coeur du sommet informel des ministres des Affaires étrangères prévu les 30 et 31 mai à Prague. En marge d'une rencontre à Milan, ce jeudi 30 mai, le cardinal Pietro Parolin s'est inquiété de cette évolution face aux journalistes qui l'interrogeaient.
Pour le secrétaire d'État, une telle option mènerait à "une escalade que personne ne pourra contrôler". "C'est une perspective vraiment inquiétante", a-t-il déclaré, dont devrait se soucier "toute personne qui a à cœur le destin de notre monde".
Le cardinal est également revenu sur l'engagement "humanitaire" du Saint-Siège dans le cadredu conflit en Ukraine, notamment en faveur du retour des enfants ukrainiens emmenés de force en Russie. La dynamique initiée par le cardinal Matteo Maria Zuppi, émissaire du pape pour la paix, l'année dernière à Kiev et à Moscou et "ne se poursuit pas très rapidement" mais "porte ses fruits", a indiqué Pietro Parolin.
C.H., d'après Vatican News