Quatre fois par an, CathoBel-Dimanche publie les "Carnets de Rivages": un feuillet spécial de 4 pages qui vous invite à creuser des questions de sens et de spiritualité. A l'aube du printemps, c'est le verbe "se ressourcer" qui est à l'honneur. Pascale Otten, coordinatrice des Carnets, nous le présente.
Il y a tant de violence autour de nous actuellement que beaucoup sont découragés.
Nous avons si soif de paix, desséchés que nous sommes par les difficultés, celles de nos frères humains en guerre, celles des victimes des totalitarismes de tous bords, alors que nous avons cru qu’il n’y aurait "plus jamais ça".
Dès lors, comment retrouver notre énergie vitale, nous ressourcer?
Ce mot n’évoque-t-il pas une source?
N’est-il pas réjouissant de découvrir une source lors d’une promenade?
En effet, quand nous rencontrons une eau qui s’écoule au détour du chemin comme une surprise dans la nature, son jaillissement amène le mouvement joyeux dans ce calme. Le mouvement de la vie.
Cette contemplation ne nous invite-t-elle pas à nous redynamiser? Se ressourcer est un acte volontaire, personnel: recherchons alors ce qui nous ressource, comment nous ressourcer, comment se tourner vers la vie.
Se ressourcer peut être une image du temps de Pâques, dont le printemps est comme un écho.
Ce moment, fondateur du christianisme, n’est-il pas un temps qui invite à voir les signes de résurrection autour de nous? A commencer par ceux que nous donne à voir la nature qui se réveille.
Et si la bonne nouvelle, c’était de croire que le renouveau est toujours une possibilité? Evidemment il faut l’aider, ce renouveau, le soutenir, comme on coupe le bois mort au jardin, et que l’on met un tuteur au jeune plant.
Mais n’oublions pas de nous réjouir de toutes les eaux vives que l’on rencontre en chemin. Elles nous rappellent aussi que chacun peut être une eau bienfaisante.
Pascale Otten,
coordinatrice des Carnets de Rivages
