41 personnes, dont trois enfants, sont portées disparues après le naufrage d’une embarcation partie la semaine dernière de Sfax en Tunisie avec 45 migrants à son bord, a annoncé mercredi l’ONU en Italie sur la base des témoignages de quatre survivants.

Les témoignages font froid dans le dos et racontent une horreur vécue au quotidien par les candidats à l’asile. Après avoir dérivé pendant plusieurs jours, les quatre rescapés – un mineur non accompagné de 13 ans, une femme et deux hommes – ont finalement été secourus mardi 8 août par un navire marchand et débarqués le lendemain sur la petite île italienne de Lampedusa, située entre la Tunisie et la Sicile et devenue du fait de cette localisation la porte d’entrée privilégiée par les migrants se rendant en Europe, rapporte l’agence AFP.
En bonne santé, les quatre survivants, originaires de Guinée et de Côte d’Ivoire, ont raconté avoir survécu en flottant sur des chambres à air, selon la Croix-Rouge italienne, qui gère le centre d’accueil des migrants à Lampedusa.
François invite à ne pas rester indifférents au sort des migrants
Selon les rescapés, le bateau en métal long de sept mètres s’est retourné à cause d’une grosse vague, précipitant tous ses passagers à la mer. Seuls 15 d’entre eux avaient un gilet de sauvetage, mais ils se sont quand même probablement noyés.
🔎 En vidéo (février 2020), le pape insiste pour « entendre la voix des migrants »
Dans un message partagé sur le réseau social Twitter, désormais appelé «X», François dit avoir «appris avec tristesse la nouvelle d’un nouveau naufrage de migrants en Méditerranée», il invite à ne pas rester «indifférents devant ces tragédies et prions pour les victimes et leurs familles.»
With sorrow I heard about the news of the shipwreck involving migrants in the Mediterranean Sea. Let us not remain indifferent to these tragedies, and let us pray for the victims and their families.
— Pope Francis (@Pontifex) August 10, 2023
La Méditerranée, une route mortifère pour les migrants
Selon des chiffres compilés par les Nations unies, plus de 1 800 personnes ont déjà péri depuis janvier dans des naufrages en Méditerranée centrale, l’une des routes migratoires les plus meurtrières au monde. Soit plus du double de l’an dernier.
Face à cette énième tragédie, les trois agences de l’ONU «réaffirment la nécessité de mécanismes coordonnés de recherche et de secours et continuent à demander aux États d’augmenter les ressources et les capacités pour efficacement faire face à leurs responsabilités».
(Vatican News, avec agences)