Ce mercredi 24 mai, la Conférence épiscopale publie un communiqué dans lequel elle tient à faire le point sur certaines pratiques liturgiques qui n’ont plus de raison d’être. Elle invite aussi les communautés à développer une liturgie « qui nous évangélise par sa beauté ».

Peut-on remettre de l’eau bénite à l’entrée des églises? Doit-on garder des affiches rappelant les restrictions Covid? Le gel alcool mains est-il encore nécessaire sur l’autel? Voilà quelques questions qui demeurent entourées d’un voile d’incertitude sous certains clochers. Et auxquelles des réponses différentes sont apportées d’un lieu à l’autre. Si le communiqué des évêques nous ramène à un temps largement révolu, force est de constater qu’il apporte aussi des précisions utiles.
« C’est clairement à reprendre »
Alors, doit-on encore afficher des autocollants, parcours fléchés ou affichettes mentionnant les directives Covid? « Continuer de mentionner ces directives peut prêter à confusion car elles ne sont plus en vigueur », répondent les évêques. Ces derniers invitent en revanche les paroisses à réutiliser les bénitiers. « Ce geste est un rappel concret de notre baptême. C’est sur base de notre baptême que nous nous rassemblons pour célébrer la liturgie. » Les évêques insistent également sur l’accueil qui doit être offert à chaque personne. « Pendant la crise de coronavirus, nous avons perçu l’importance d’un accueil chaleureux et de la remise d’un livret ou d’un feuillet de chant à chaque participant. C’est clairement à reprendre. »
L’autel est aussi au cœur du message des évêques. « Nous pouvons revenir à une utilisation liturgique de l’autel plus adéquate et l’utiliser uniquement durant la liturgie eucharistique. L’autel est vénéré au début et à la fin de la célébration. Il n’est plus nécessaire de prévoir des produits désinfectants. Les offrandes n’y sont pas placées à l’avance mais y seront amenées. »
« C’est moins une question d’hygiène… »
Si l’aspersion d’eau baptismale est toujours suspendue, il est temps de la réinstaurer! La procession des offrandes? Elle est recommandée. La collecte? Elle peut se dérouler de la manière habituelle. Et la préparation des offrandes? S’il « n’est plus nécessaire de couvrir le calice avec une pale, le prêtre demeure invité à se laver les mains sur le côté de l’autel ». Logique: « C’est moins une question d’hygiène qu’un désir de purification intérieure ».
Pour le « Notre Père », les enfants peuvent à nouveau prendre place autour de l’autel et se tenir la main. Les évêques s’attardent longuement sur le signe de la paix. « Il serait vraiment regrettable de ne plus pouvoir partager pleinement le signe de la paix, qui bien sûr, devait se faire avec distanciation pendant la pandémie. Avant de recevoir le Corps du Christ, nous voulons montrer que la paix du Christ ressuscité imprègne l’amour mutuel qui nous unit et la communauté que nous formons. Cela peut se faire sobrement, par une poignée de main ou un baiser. »
Enfin, pour la communion, les indicatives sont particulièrement claires: « Il est hautement souhaitable que les fidèles, comme le prêtre, reçoivent le Corps du Christ avec des hosties consacrées lors de la célébration. » Et encore: « Lorsque c’est possible dignement, les fidèles peuvent communier au calice. » En y buvant directement ou « par intinction, en trempant l’hostie dans celui-ci. »
Si les évêques invitent les personnes malades à rester à la maison, ils les invitent aussi à profiter des célébrations en streaming. « Ne perdons cependant pas de vue que notre liturgie culmine lorsqu’elle manifeste la présence de Dieu. »
Pour toute question, vous pouvez contacter votre responsable diocésain pour la liturgie ou la Commission interdiocésaine pour la Pastorale liturgique: secr.cipl@gmail.com
Tout comprendre sur les nouvelles normes liturgiques post-covid
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