Les super juniors est un documentaire qui révèle les projets de jeunes qui, aux quatre coins du monde, s’investissent pour préserver l’environnement.

Notre planète est mal en point, ce n’est plus un secret pour personne. Extinction massive des espèces, pollution, réchauffement climatique, fonte des glaciers, font maintenant partie des actualités quotidiennes. La situation est grave mais pas irrémédiable. On peut donc se lamenter sur notre sort, mais on peut aussi agir pour renverser la vapeur. C’est la voie qu’ont prise de nombreux jeunes sensibilisés à la cause du changement climatique. Le documentaire Les super juniors (disponible sur Auvio) est parti à la rencontre de ces adolescents et adolescentes qui œuvrent du Kenya, en passant par les Emirats Arabes Unis et la France pour sortir des crises actuelles.
Divisé en plusieurs chapitres, il nous montre des projets ambitieux porteurs d’espoir. Comme celui de Richard, 17 ans, qui vit au Kenya, à quelques kilomètres de Nairobi. Ce jeune gars dynamique a construit un dispositif pour éloigner les lions des lances des Massaïs. Pour protéger leurs troupeaux, ces derniers n’hésitent en effet pas à tuer les félins. De redoutables prédateurs, certes, mais qui pourraient disparaître de la Terre d’ici une vingtaine d’années. Plus petits, mais tout aussi essentiels à l’équilibre de la biodiversité, les insectes sont également menacés. Une super junior vivant à Miami en Floride a donc eu l’idée de créer un jardin pour faire revenir une espèce de papillons originaire de l’endroit.
Entre les rencontres avec ces super juniors, le documentaire laisse la parole à des experts qui partagent leurs connaissances sur ces différentes thématiques et sur l’implication de la jeunesse. Ils exposent des données chiffrées, commentent les différentes actions. Outre le côté « témoignage », le documentaire se veut donc également didactique, dans le bon sens du terme.
Se réconcilier et agir
Il n’est donc pas question d’opposer les générations. Les jeunes réfléchissent aussi aux manières de réparer les erreurs du passé. Plutôt que de blâmer les générations précédentes, ils mettent en place des projets pour résoudre le problème de la pollution et du manque d’accès à l’eau potable. Isabella, une jeune Canadienne a par exemple mis au point une solution à base de coquilles de moules pour rétablir le taux de calcium des lacs de la région où elle vit. Les pluies acides ont en effet déstabilisé le pH de l’eau provoquant des réactions en chaîne qui ont fini par rendre l’eau non potable. Du côté de Bordeaux, deux jeunes ont créé un prototype de robot inspiré par les baleines. Comme ces grands mammifères marins, ils filtrent l’eau. Pas pour en extraire le plancton mais pour récolter les microplastiques qui ont envahi les mers et les océans du globe.
D’autres jeunes, enfin, préparent l’avenir en plantant des arbres, ou en inventant le plastique de demain, 100% recyclable (aujourd’hui, 9% seulement est recyclé). Ces initiatives montrent que tout n’est pas perdu. Les super juniors offre donc une parenthèse joyeuse, qui expose avec sérieux les forces de la nouvelle génération.
Elise LENAERTS