L’abbaye de Lérins: une histoire originale et de délicieuses liqueurs !


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L’abbaye de Lérins: une histoire originale et de délicieuses liqueurs !
Les moines produisent des liqueurs de A à Z ©Abbaye de Lérins
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
4 min

Située sur l’île Saint-Honorat, au sud de Cannes, l’abbaye cistercienne de Lérins compte vingt-et-un moines vivant selon la règle de Saint-Benoît. Dans ce cadre paradisiaque, la communauté vit au rythme de la prière et du travail manuel. Pour la suite, laissez-vous guider par Divine Box à travers l’histoire de l’abbaye de Lérins et du savoir-faire de sa communauté.

L’abbaye de Lérins vue depuis le fort de Lérins ©Abbaye de Lérins

Le miracle de Saint-Honorat !

Alors déserte l’île de Lérins est visitée en 410 par deux hommes curieux et désireux de vivre en ermite. Saint Honorat et saint Caprais viennent en fait d'arriver sur une île infestée de serpents et donc rendue inhabitable. Ni une, ni deux, saint Honorat prie pour qu’ils disparaissent. Alléluia ! Ses prières sont entendues et les reptiles meurent sur le coup. Les cadavres quant à eux ne tardent pas à se faire sentir, fort, très fort sur toute l’île. L’odeur est insupportable ! Alors saint Honorat prie de nouveau et un vent miraculeux emportent les carcasses de serpents hors de l’île. Incroyable ! 

Suite à cette épisode, le saint homme est rejoint par de nombreux autres hommes sur l’île, et ensemble ils commencent à bâtir un monastère. C’est à la mort de saint Honorat, que l’île de Lérins devient île Saint-Honorat. En 660, saint Aygulphe arrive à Lérins, et devient père abbé du monastère dans lequel il instaure la règle de saint Benoît. Il mourut en martyr en 675. En 2022, 1350 ans plus tard, la règle de saint Benoît continue de rythmer la vie des moines de l’abbaye de Lérins.

Une abbaye en proie à de trop nombreuses attaques !

Au cours de son histoire, l’île doit faire face aux incessants pillages des sarrasins (nom donné en Europe, durant l'époque médiévale, aux peuples de confession musulmane). En 732, après la défaite de Poitiers, ces derniers se replient dans le Sud de la France et une fois arrivés sur l’île, ils massacrent jusqu’à 500 moines et détruisent le monastère. En 1047, le monastère, entre-temps reconstruit, est de nouveau envahi par des sarrasins venus capturer des moines pour les emmener en Espagne. Heureusement cette fois, pas de massacre, les moines sont libérés. Dès lors, la communauté est bien décidée à fortifier le monastère pour faire face aux futures attaques. Que les travaux commencent !

Fort de Lérins ©Abbaye de Lérins

Le calme avant la tempête …

La sérénité apportée par les fortifications est de courte durée, et en 1400, le monastère est pillé par des pirates Génois. Cette fois-ci, s’en est trop pour la communauté qui demande une garde permanente assurée par des soldats. Les efforts sont vains, et en 1524, le monastère est de nouveau pillé, puis occupé en 1635. Les moines français récupèrent heureusement l’île deux ans plus tard, et les menaces cessent. Toutefois, en 1788, sous la Révolution, le monastère est fermé par commission royale pour être nationalisé. Le monastère est vendu deux fois pour finalement atterrir entre les mains de Mgr Henri Jordany en 1869, qui fait restaurer l’abbaye. La communauté peut enfin souffler !

La communauté aujourd’hui

Les vingt-et-un moines cisterciens de l’abbaye de Lérins suivent la règle de saint Benoît, “ora et labora” et prient huit fois par jour dans leur chapelle (avec un premier office à 4h15 !). Ils tiennent une petite compagnie maritime, un restaurant, et s’occupent d’un vignoble de 8,5 hectares, une oliveraie, et un atelier de production de liqueurs ! Alors en dehors de leur temps de prière, les moines ont de quoi s’occuper pour continuer à faire vivre l’artisanat monastique.

Les moines produisent des liqueurs de A à Z ©Abbaye de Lérins

Huile d’olives, vins et liqueurs

Chaque année, les moines parviennent à récolter entre 3 et 4 tonnes d’olives, qu’ils transforment en huile d’olive. En dehors du pressage des olives (réalisé à Nice), les frères se chargent du décantage, du filtrage, et de la mise en bouteilles de l’huile.

Ensuite, à partir de leur vignoble datant du Moyen-Âge, la communauté produit sept cuvées différentes, dont certaines ont été primées dans de grands concours, et servies à la table du G20 devant les plus grands chefs d’Etat ! Quel palmarès !

Pour finir, l’abbaye de Lérins est connue et reconnue pour... ses liqueurs. Du citron, à la mandarine, en passant par la verveine… chaque recette est transmise de frère liquoriste en frère liquoriste, et contient de nombreuses plantes (par exemple, la lérina verte en contient 44 !). C’est aujourd’hui frère G.-C. qui se charge de la distillation des liqueurs à l’aide d’un alambic artisanal datant de 1948.

Et pour se procurer les liqueurs de l’abbaye de Lérins ?

L’idéal c’est de se rendre directement sur l’île : Île Saint-Honorat, 06400 Cannes. Les moines vous accueillent tout au long de l’année dans leur hôtellerie le temps d’une retraite ou simplement pour prendre un peu de repos sur cette île paradisiaque.

Mais si c’est trop loin pour vous, vous pouvez aussi retrouver les produits de l’abbaye de Lérins sur la boutique monastique en ligne de Divine Box.

Source: Divine Box

Catégorie : Eglise monde

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