Le récit du père Elijah, raconté par l’auteur américain Michael O’Brien, débarque en bande dessinée. La complexité des relations humaines en devient plus visible aux jeunes lecteurs.

Il y a ceux qui ont déjà lu les romans Père Elijah de Michael O’Brien, et ceux qui n’ont pas encore découverts cette « apocalypse » (le sous-titre de ces récits). Avouons que nous faisons partie de cette deuxième catégorie. Nous nous sommes donc plongés, avec un œil neuf, dans la bande dessinée « Père Elijah. Une apocalypse » que les éditions Salvator viennent de sortir.
Dans un contexte assez proche de ce que nous connaissons, le président d’une confédération des nations dispose d’un charisme exceptionnel qui donne beaucoup d’espoir à ces contemporains. Et pourtant, le pape y distingue une face plus sombre qui pourrait révéler l’Antéchrist. Il missionne un moine d’aller rencontrer ce haut personnage politique et charismatique. Le père Elijah, ancien rescapé de la Shoah, qui vit retiré en Israël, accepte cette mission.
Enjeux de pouvoir
N’en dévoilons pas davantage pour laisser quelques suspens à la lecture. Sachez toutefois que cet album n’est que le tome 1 (titre: la mission) des aventures du Père Elijah. Il faudra patienter quelques mois pour la suite. Dans l’interview de l’auteur qui conclut la bande dessinée, Michael o’Brien confie espérer que cette adaptation « incitera les jeunes lecteurs à lire le roman original, plus développé, et sa suite Elijah à Jérusalem« .
Parcourir ces dizaines de planches aide à comprendre les jeux de relation entre un simple moine et le Vatican, puis entre hommes de pouvoir. Nous avons aussi un attachement particulier pour le personnage de Billy qui accompagne le père Elijah pendant une partie de ces aventures, en y ajoutant beaucoup d’humour. Il pourrait d’ailleurs être intéressant si la lecture de cette bande dessinée se fait dans un cadre de groupe, d’interroger les lecteurs sur le personnage qu’ils se verraient être. Comment réagiraient-ils dans telle ou telle péripétie ?
AF DB
📌 « Père Elijah. Une apocalypse », dessins Nicolas Doucet, scénario Thomas Oswald, éditions Salvator, 64 pages.