Après sept ans de parution, la revue française "Limite" s’arrête. Il en aura fallu, du cœur et du courage, pour lancer cette revue consacrée à l'écologie intégrale mais aussi pour y mettre un terme. Paul Piccarreta, directeur, explique les raisons.
"Avec ce numéro, nous mettons un point final à une histoire qui s’est écrite aussi en dehors de nos colonnes. C’est la fin d’une revue, c’est autant le terme d’une série d’innombrables conférences, d’articles et de collaborations. C’est la fin d’un lieu, d’une équipe, d’un réseau de lecteurs. C’est la fin d’une époque" écrit le futur ex-directeur de la revue française limite, créée en 2015, dans la foulée de Laudato Si.
C'est donc l'heure du bilan pour le petit groupe d'audacieux qui, à l'époque, pensaient "mettre au monde un fanzine d’étudiants qui ne durerait pas plus que quelques numéros". Limite, c'était une revue trimestrielle qui se donnait pour mission de raconter l'écologie intégrale au grand public. "Tantôt en l’incarnant nous-mêmes, tantôt en l’analysant, tantôt en la décrivant dans des reportages au long cours".
Pourquoi l'histoire prend-elle fin ? "La décision d’arrêter Limite fut prise il y a quelques mois. La première raison est spirituelle : nous atteignons nos limites. La seconde est matérielle : depuis deux ans, nous perdons des abonnés et nous ne recrutons plus assez de nouveaux lecteurs" explique Paul Piccarreta.
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La revue aux 27 numéros estime avoir touché plusieurs milliers de lecteurs occasionnels tout au long de son existence avec 80 000 exemplaires vendus au compteur. Le dernier numéro, exceptionnellement disponible en kiosque, pour toucher le plus largement possible, a été conçu comme le testament spirituel des fondateurs.
On appréciera la conclusion du dernier édito : "quand Limite vous manquera, n’oubliez pas qu’il existe un très bon guide d’action politique dont nous n’avons fait que reprendre et développer les intuitions : les Evangiles. C’est avec eux, pour nous, que tout a débuté. C’est avec les évangiles que tout commence."
S.D.