Un millier de jeunes, parfois venus d'un continent éloigné, se rassemblent du 22 au 24 septembre pour «donner une âme à l’économie de demain». Premiers échos de ce sommet attendu depuis deux ans.
"Le pape a réussi à créer un espace multinational pour que les jeunes puissent échanger des idées et contribuer à créer un monde meilleur." Le sommet de l'Économie de François a commencé à Assise ce jeudi 22 septembre en montrant par des témoignages, comme celui de Karen ci-dessus, le chemin réalisé depuis deux ans.
Cette initiative intitulée Économie de François a été lancée en 2019 pour encourager les jeunes à travers le monde à réfléchir ensemble sur les possibilités de contribuer à un monde meilleur. A travers des "villages", c'est-à-dire des espaces de discussions thématiques, les participants ont pu réfléchir sur les problèmes d'inégalités, les aspects climatiques, les critères financiers, etc.
Une implication mondiale
Le Pape François a envoyé une invitation le 1er mai 2019 aux économistes, entrepreneurs et femmes d'affaires de moins de 35 ans dans le monde. Ces deux dernières années, sur les cinq continents, des dizaines de milliers de jeunes de 120 pays ont été impliqués, principalement d'Italie, du Brésil, des États-Unis, d'Argentine, d'Espagne, du Portugal, de France, du Mexique, d'Allemagne ou du Royaume-Uni. La rencontre plaide essentiellement pour une économie à visage plus humain.
"Quand l'économie de la nuit deviendra-t-elle l'économie de la vie?", se demandait la scénographie d'ouverture où des danseurs en ombre chinoise évoluaient au rythme des interrogations lues par des jeunes. "Combien de nuits encore pour notre Mère la Terre ?", s'inquiétaient encore ces artistes, évoquant à demi-mot la question écologique.
Dans les applaudissements du millier de jeunes présents à Assise, on sent que l'attente est grande. Le rassemblement "en présentiel" était prévu depuis février 2020 mais a dû être postposé en raison des confinements. Même ce sommet de l'Économie de François n'affiche pas complet, certains participants au Cameroun, de l'Ouganda et d'autres pays, n'ont pas pu recevoir leur visa. Par ailleurs, quelques groupes n'écoutent pas les débats, mais ils sont impliqués dans une action pratique, par exemple pour nettoyer la forêt proche d'Assise en évoquant la gestion de la pousse des arbres.
"Nous aider à ne pas mourir..."
"N'oublions pas nos amis qui sont en Ukraine, dans la solitude et la pauvreté", a ajouté l'animatrice en début de sommet à Assise. Ce thème de la solidarité internationale sous le titre "La seule guerre juste est celle que nous ne menons pas" fera d'ailleurs l'objet d'une table ronde ce jeudi 22 septembre en fin de matinée. Les situations de différents pays en guerre, où des familles sont décimées, sont évoquées.
L'Économie de François se décline sur leur site (en anglais et en italien).