Le 26 juin, l’abbaye de Bonne-Espérance accueillait une journée diocésaine consacrée aux familles. Une belle manière de clôturer l’année Amoris Lætitia, tout ce temps voulu par le Pape François consacré à la famille.

Le fameux pari pour ce 26 juin consistait à rassembler des familles, dans leur diversité. Les accueillir, plutôt. Leur dire combien elles sont belles et importantes, quelles qu’elles soient. Pour leur dire que ce n’est pas toujours facile de « vivre en famille », d’être une famille, mais que cela reste un lieu essentiel. Et pour que chacun.e, une fois la fête finie, retourne chez soi avec des souvenirs colorés, des rêves, l’envie de recommencer.
Activités pour tout âge

Dans le cloître, les stands jalonnent les allées : pastorale des Couples et familles, éveil à la foi, Fraternité de route, scouts, service des vocations, LGBT+ en Église, Amis de St-Jacques de Compostelle et quelques autres encore. De ci, de là, une porte ouverte sur une activité : une prière pyjama et un jeu de l’oie géant à la découverte de Don Bosco pour les petits, un atelier de chants pour les mélomanes, un jeu de piste pour mieux connaître le site magnifique de Bonne-Espérance. Plus loin, des montages prennent vie sous les mains d’une vingtaine de personnes concentrées autour d’un amas de fleurs.
On réfléchit, aussi, avec un ciné-débat empreint d’écologie et de spiritualité ou une conférence qui s’interroge avec humour et profondeur sur le difficile rôle de parent. À l’étage, la bibliothèque des moines accueille l’histoire contée de Thérèse de Lisieux.
Respecter l’expérience de tout être humain
Au cœur de la journée, une célébration festive a rassemblé tout le monde dans la basilique. Devant l’autel, un tapis a été garni de coussins pour que les enfants puissent se sentir plus à l’aise, libres de bouger. Les lectures terminées, avant de céder la parole à Mgr Harpigny, tous les membres de l’assemblée sont ainsi invités à noter sur un premier cœur de papier quelque chose qui les a marqués dans les lectures, puis, sur un deuxième cœur, une intention, un merci. Tous se prêtent à l’exercice, évêque, concélébrants et acolytes compris !

« Chacun se souvient de la première fois où il s’est senti bien en famille. Ensemble, on regarde des photos de famille anciennes. Puis, en grandissant, on se retrouve avec un tas de choses à faire. Mais parfois on se rend compte qu’il y a des choses plus essentielles que d’autres. Parfois il faut même quitter sa famille pour vivre sa destinée personnelle« , commence Mgr Harpigny.
« Jésus a parlé de la famille, a poursuivi l’évêque de Tournai. Il a aussi eu des paroles très dures pour ceux qui cassent les couples. Mais nous ne sommes pas là pour juger les couples qui changent. (…) Depuis des siècles, l’Église catholique a eu des mots assez sévères pour dire les conditions pour que cela fonctionne. Mais nous ne sommes pas faits pour les règles. Nous avons certes besoin de balises, mais elles ne doivent pas constituer un poids. Nous sommes invités à respecter avec bienveillance l’expérience de tout être humain. (…) Soyons bienveillants avec tout le monde, ne soyons pas trop durs avec nous-même et prenons la route qui mène vers le bonheur.«
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