La communauté catholique des Alpes-Maritimes a une fois de plus été touchée par un drame ce dimanche 24 avril. Un prêtre et une religieuse ont été poignardés dans l’église Saint-Pierre-d’Arène à Nice. Selon le diocèse de Nice, leurs jours ne sont pas en danger.

L’assaillant est décrit comme une personne ‘’déséquilibrée’’ par les autorités. Il n’était, jusque-là, pas connu des services de police et son attaque n’a apriori pas de caractère terroriste. L’homme est diagnostiqué bipolaire et est suivi psychiatriquement. Selon la police il leur aurait spontanément déclaré ‘’qu’il était de confession juive et qu’en ce jour d’élection il voulait tuer Macron et qu’il s’était finalement rabattu sur une église.’’
Cela fait plus de dix ans que le père Krzysztof Rudzinski, prêtre d’origine polonaise, est installé dans la paroisse. Il s’apprêtait à y célébrer la messe dominicale quand son agresseur est entré dans l’église un peu avant 10h. Il a alors asséné plusieurs coups à la jambe et au thorax de couteau au père Rudzinski. Sœur Marie-Claude a quant à elle été blessée au bras en essayant de faire reculer l’assaillant et de lui prendre son couteau. La victime a été transférée au CHU Pasteur de la ville.
L’agresseur, rapidement intercepté, a été emmené en garde à vue. Celle-ci a été levée et il a été hospitalisé d’office sous ordre du juge. L’homme de 31 ans était apparemment connu des paroissiens. Selon le père Gil Florini, responsable de la paroisse, il fréquentait régulièrement l’église et discutait avec les prêtres. Il aurait demandé le baptême à plusieurs reprises.
Une attaque qui en rappelle d’autres
Ce n’est malheureusement pas la première fois que la ville de Nice est le théâtre d’une attaque dans une église. En octobre 2020 déjà, Brahim Aouissaoui avait tué trois personnes dans la basilique cathédrale Sainte-Marie Sainte-Réparate. Des évènements dont la communauté se remettait doucement, mais que les faits d’hier rappellent amèrement.
Cette attaque arrive quelques semaines seulement après le procès du meurtre du père Jacques Hamel à Rouen. Les quatre personnes jugées dans ce procès ont été condamnées à huit, dix et treize années de prison.
Des fidèles touchés au cœur
Dans son communiqué de presse qui a suivi l’attaque, le diocèse de Nice partage la peine de ses fidèles et remercie ‘’les secours et forces de l’ordre mobilisés pour leur efficacité, les représentants de l’État ainsi que les élus locaux pour leur soutien et présence. En cette semaine qui suit la Résurrection du Christ, toutes nos pensées et prières rejoignent les deux victimes, leurs proches, les prêtres et fidèles meurtris dans leur foi et leur espérance.’’
Armelle Delmelle