Né à Verviers en 1929, Joseph Gelard est décédé à Bastogne il y a quelques semaines. Evocation d’un bénévole passionné d’Histoire, et dévoué pour le service.

Il est des personnes dont le nom reste associé à un lieu, ou à un service particulier. Ce fut le cas de Joseph Gelard, décédé récemment à Bastogne. Ce lieutenant-colonel à la retraite a représenté notre interlocuteur principal pour le journal Dimanche dans cette région de l’Ardenne pendant plus de vingt ans. En accord avec les doyens de Bastogne, il a collecté les informations locales pour les transmettre à l’imprimerie tant qu’il existait des pages locales dans le journal (donc jusqu’en 2014).
Au secrétariat paroissial, on se souvient d' »Un homme qui d’emblée et en toute humilité mettait à l’aise son interlocuteur: ‘Appelez-moi, JOSEPH!‘. » La nécrologie évoque aussi « Un homme qui, debout de bonne heure, commençait sa journée par une marche matinale. Puis, chaque jour de l’année, Joseph rejoignait le presbytère pour assurer bénévolement la permanence du secrétariat paroissial. Un chrétien convaincu qui, avant de connaître les infirmités de l’âge, participait à la messe quotidienne.«
Serviteur jusqu’au bout
Joseph Gelard représentait aussi une encyclopédie vivante de l’histoire militaire de la région. « Joseph a aimé et servi son pays, l’armée et son bataillon militaire du 1er d’Artillerie« , comme l’énumère la paroisse de Bastogne. Et de poursuivre par l’attention portée par le défunt à Bastogne, « sa commune d’adoption dont il est citoyen d’honneur ». Le musée de la Parole en Ardenne lui rend aussi hommage pour son « rôle actif dans l’animation culturelle de la commune de Bastogne« .
Terminons ce (trop) bref hommage à notre ancien collaborateur bénévole décédé à 92 ans, par la reconnaissance de sa capacité d’adaptation. Quand il fut question au milieu des années 2000 de lancer une édition trimestrielle du journal Dimanche, mise en page à Bastogne, le Colonel Gelard s’est remis à l’apprentissage d’un nouveau logiciel de PAO qui lui a donné quelques sueurs froides.
Pour conclure son homélie pour la messe d’enterrement de cette personnalité, l’abbé Pol Léonard soulignait: « Joseph Gelard – le colonel, l’époux, le papa, le bénévole paroissial, l’ami – a choisi de servir l’humanité et la vie en donnant son corps à la faculté de médecine. Il sera resté Serviteur jusqu’au bout… Dans la foi et l’espérance que Dieu notre Père a mis en Joseph, rendons grâce pour ce qu’il a été et pour ce qu’il est appelé à devenir: un bel épi chargé de grains pour une nouvelle moisson.«
AF de BEAUDRAP